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Canada: un professeur d'arts plastiques accusé d'avoir vendu les dessins de ses élèves sur internet

Capture d'écran des œuvres vendus par un professeur canadien d'arts plastiques, et réalisés par ses élèves, sur son internet.

Capture d'écran des œuvres vendus par un professeur canadien d'arts plastiques, et réalisés par ses élèves, sur son internet. - Capture d'écran 1-mario-perron.pixels.com

Une enquête administrative a été ouverte dans un établissement scolaire québécois car un professeur d'arts plastiques est soupçonné d'avoir vendu les œuvres réalisées par ses élèves sur internet.

Une surprenante découverte pour des élèves du Westwood Junior High School, un établissement scolaire situé à Saint-Lazare, au Canada, à l'ouest de Montréal. La semaine dernière, certains collégiens ont remarqué que leurs œuvres, réalisées en cours d'arts plastiques étaient vendues en ligne... par leur professeur lui-même, a révélé la télévision canadienne CTV News.

À vendre, par exemple, des "effrayants portraits" pour 118 dollars canadiens soit environ 81 euros, toujours visibles sur le site tenu par le professeur. Chaque portrait portait le nom d'un des enfants: L’effrayant portrait de Marina ou encore L’effrayant portrait de Jacob.

Des t-shirts, des tasses à café ou encore des coques pour iPhone, customisés avec leurs œuvres, étaient également proposés, souligne CTV News.

"C'est complètement fou"

Les élèves ont fait la découverte en cherchant sur Google le nom de leur professeur. De quoi énerver bon nombre de parents.

"Imaginez votre fils de 13 ans rentre de l'école aujourd'hui avec une histoire selon laquelle son professeur d'art vend les œuvres de ses élèves, en ligne, à 94 dollars pièce, à leur insu !? C'est complètement fou", commente l'un d'eux sur Twitter.

Un autre s'indigne auprès du Journal de Québec qu'il s'agisse d'une "forme d’exploitation d’enfants financièrement".

"C’est terrible et hallucinant que quelqu’un puisse faire ça à des élèves", a-t-il ajouté.

Un autre parent d'élève se questionne auprès de CTV News: "Est-ce que ce professeur demande que certains types de projets soient réalisés pour pouvoir les vendre? Est-ce qu'il demande que ces portraits soient réalisés afin qu'ils correspondent au marché?".

Contacté par le média britannique The Guardian, le professeur en question n'a pas souhaité faire de commentaires.

L'établissement scolaire a déclaré à CTV News être "conscient de la situation et prendre ces allégations très au sérieux". Une enquête administrative a été ouverte.

Juliette Brossault