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Canada: le Web s'émeut de la mort d'un raton-laveur

Sur Twitter, les internautes ont posté de nombreuses photos de "Conrad", avec le hashtag #DeadraccoonTO.

Sur Twitter, les internautes ont posté de nombreuses photos de "Conrad", avec le hashtag #DeadraccoonTO. - BFMTV.com

Dans une rue de Toronto, des passants ont construit un mausolée devant le corps d'un raton-laveur mort, le temps d'une journée. Le phénomène est devenu viral sur Twitter.

C'est par un tweet que toute l'affaire, racontée par BuzzFeed, a commencé: Jason, un habitant de Toronto, déambule dans une rue quand il tombe sur le corps d'un petit raton-laveur, allongé sur le dos. Il poste alors un message à l'attention des services de la mairie, pour les avertir de la présence de l'animal, en indiquant l'adresse. Quelques minutes après, la mairie lui répond, toujours sur Twitter, assurant que le ramassage va être effectué.

Mais quelques heures plus tard, Jason repasse par le même endroit, et découvre que non seulement le raton-laveur gît toujours sur le trottoir, mais que des passants, probablement terrassés par l'émotion, ont...glissé une rose entre ses pattes, et posté un cadre photo avec un raton-laveur à ses côtés.

Jason, agacé, relance les services de la mairie, bientôt suivi par Norm Kelly, un élu de la ville, adepte de Twitter et suivi par près de 16.000 abonnés. L'affaire devient alors virale, un hashtag est lancé pour l'occasion, #DeadraccoonTO, et le raton-laveur, baptisé Conrad par les internautes, devient une icône. Le carré de trottoir où il repose se transforme rapidement en mausolée, et se remplit de fleurs, mots de condoléances, bougies, et même boîte à idées pour améliorer le sort des animaux en ville.

Finalement, quatorze heures après son signalement, Conrad repart vers d'autres cieux, emporté sans ménagement dans un sac poubelle par un employé de la mairie, sous le regard d'un petit groupe d'habitants, rassemblés en silence. "Sérieusement, les gens, c'est un raton-laveur mort!", leur lance l'employé, goguenard, déclenchant quelques rires.

L'histoire, au-delà d'avoir fait rire bon nombre d'internautes et d'avoir créé un surprenant et tout aussi absurde élan de solidarité, aura également permis de mettre en lumière le travail d'une association, Toronto Wildlife Centre, dont le nom a été cité à de nombreuses reprises sur Twitter avec le hashtag #DeadraccoonTO. Cet organisme s'occupe de recueillir et de soigner la faune métropolitaine, dans l'espoir de les relâcher ensuite dans la nature. 

Quant à Conrad, parti trop tôt sans avoir pu être pris en charge par des vétérinaires, il ne reste aujourd'hui de lui plus qu'un souvenir dans les mémoires des habitants...et une trace indélébile sur le trottoir de Toronto.

Alexandra Gonzalez