Canada: le Premier ministre fait son remaniement via Twitter
C'est ce que l'on appelle une leçon de politique moderne. Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a commencé à détailler la composition de sa nouvelle équipe sur son compte Twitter une heure avant l'annonce officielle. Il compte ainsi relancer son gouvernement conservateur, au plus bas dans les sondages après sept ans au pouvoir.
"Je me réjouis d'accueillir ce matin huit nouveaux visages au conseil des ministres", a-t-il écrit sur son compte. Avant d’ajouter dans un autre message: "Je suis fier de nommer aujourd'hui quatre nouvelles ministres, solides et capables".
Stephen Harper a également confirmé le maintien en poste du ministre des Affaires étrangères, John Baird, et de celui des Finances, Jim Flaherty, atteint d'une rare maladie de la peau.
Looking forward to welcoming 8 new faces to the Ministry this morning #shuffle13 #cdnpoli
— Stephen Harper (@pmharper) July 15, 2013
Plusieurs poids lourds évincés
En revanche, le ministre de la Défense, Peter MacKay, perd ce portefeuille au profit de l'ancien ministre de la Justice, Rob Nicholson. Peter MacKay détiendra désormais ce portefeuille.
Un autre poids lourd du précédent conseil des ministres, le titulaire de l'Immigration Jason Kenney, a été remplacé à ce poste par Chris Alexander, ancien ambassadeur en Afghanistan.
Le précédent conseil des ministres comptait 37 titulaires, en tenant compte des secrétaires d'Etat. On ne sait pas encore exactement combien de membres comptera le nouveau gouvernement.
Un remaniement pour enrayer la chute de popularité
Ce remaniement du gouvernement majoritaire de Stephen Harper, qui est au pouvoir depuis 2006, intervient un peu plus de deux ans avant les prochaines élections législatives, attendues en octobre 2015.
Les conservateurs sont tombés sous les 30% d'intentions de votes dans les sondages et ont été dépassés par le Parti libéral et son nouveau chef, Justin Trudeau, fils de l'ancien Premier ministre Pierre Elliott Trudeau.
Le parti politique s'est trouvé affaibli ces derniers mois par un scandale de notes de frais injustifiées impliquant deux sénateurs et le chef de cabinet de Stephen Harper, qui a dû finalement démissionner face à la controverse.