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Amérique du Nord

Benjamin Netanyahu va baptiser un village du plateau du Golan du nom de Donald Trump

Le Premier ministre israélien lors de sa vidéo d'annonce.

Le Premier ministre israélien lors de sa vidéo d'annonce. - Capture d'écran Youtube

En mars dernier, le président américain avait rompu avec le consensus international en considérant le plateau du Golan comme étant sous souveraineté israélienne.

Pour le remercier d'avoir officiellement reconnu le plateau du Golan comme souveraineté d'Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé vouloir baptiser un village du nom du président américain.

Dans une vidéo rendue publique ce mardi, dans laquelle le Premier ministre d'Israël dit se trouver "sur les hauteurs du Golan" avec sa famille à l'occasion de la Pâque juive, Benjamin Netanyahu a dit vouloir baptiser une nouvelle localité du nom de Donald Trump afin d'exprimer "sa gratitude" envers le président américain.

"Je soumettrai l'idée au gouvernement bientôt"

Le 21 mars dernier, Donald Trump avait reconnu officiellement cette région située entre la Syrie et Israël comme "souveraineté" d'Israël, alors que les deux pays se le disputent depuis des dizaines d'années en raison de sa position stratégique. Un "coup de pouce" du président des États-Unis envers son allié, quelques jours avant les élections législatives.

"Je soumettrai l'idée au gouvernement bientôt pour approbation", a-t-il ajouté, affirmant que les israéliens avaient été "profondément touchés" par la décision américaine.

Une zone de litiges très vifs

La prise de position américaine avait été qualifiée de "violente attaque contre l'intégrité territoriale de la Syrie" par le gouvernement syrien, la Ligue arabe, l'Iran ou encore Moscou. Le régime syrien a également juré de récupérer les hauteurs du Golan par "tous les moyens possibles". L'ONU, elle, a estimé que le statut juridique du Golan restait "inchangé" et la France a rappelé qu’elle ne reconnaissait pas l’annexion israélienne du Golan.

En avril 2016, lors d'une réunion symboliquement organisée sur le plateau, Benjamin Netanyahu avait demandé à la communauté internationale de reconnaître que "le Golan resterait sous souveraineté israélienne pour toujours". 

Israël avait annexé 1200 km² de ce territoire syrien en 1981, une annexion jamais reconnue par la communauté internationale. Environ 18.000 Syriens appartenant à la communauté druze restent dans le Golan occupé, où se sont installés quelque 20.000 colons israéliens dans 33 colonies de peuplement.

Jeanne Bulant