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Amérique du Nord

Barack Obama pleinement engagé dans la campagne des midterms

Barack Obama lors d'un meeting à Atlanta, Géorgie, le 2 novembre.

Barack Obama lors d'un meeting à Atlanta, Géorgie, le 2 novembre. - Jessica McGowan - Ge'tty - AFP

L'ancien président américain a mouillé la chemise et participé à de nombreux meetings démocrates à l'approche des élections de mi-mandat qui se tiendront ce mardi outre-Atlantique.

Il y a exactement dix ans, Barack Obama devenait le premier président noir des Etats-Unis. Il a depuis quitté le Bureau ovale, mais s'est pleinement engagé ces dernières semaines dans la dernière ligne droite de la campagne des premières élections de mi-mandat de l'ère Trump, pour inciter le maximum d'Américains à aller voter, afin de renouveler les 435 sièges de la Chambre des représentants et le tiers des 100 sièges du Sénat, les deux chambres étant aujourd'hui à très large majorité républicaine. 

Très demandé pour les meetings

Illinois, Floride, Indiana, Géorgie, Wisconsin: comme des milliers de militants et de candidats, le 44e président des Etats-Unis a sillonné le pays pour prendre la parole lors de meetings démocrates. Objectif: convaincre le maximum d'électeurs de se rallier aux démocrates, lors de ces législatives qui constituent avant tout un référendum sur la politique menée par Donald Trump.

Barack Obama, désormais à la retraite, sait bien que sa voix peut compter pour le camp démocrate à quelques jours du scrutin, lui qui avait subit un raz-de-marée républicain lors des midterms de 2010, à un moment qui correspondait à son pic d'impopularité. Deux ans après l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, les démocrates avaient en effet subi une cuisante défaite, payant en particulier les âpres débats autour de la réforme du système de santé.

Faute de leader naturel dans le camp démocrate depuis la défaite d'Hillary Clinton à la présidentielle de 2016, l'ex-président est aujourd'hui l'intervenant le plus demandé par les candidats démocrates, remplissant un rôle autrefois occupé par Bill Clinton. 

Mobiliser contre l'abstention 

Et Barack Obama d'appeler lors de chacune de ses interventions à la mobilisation des électeurs face au fort risque d'abstention. 

"Je suis là pour une simple raison: vous demander d'aller voter", a ainsi lancé l'ex-chef de l'Etat lors d'un meeting vendredi dernier à Atlanta pour soutenir celle qui pourrait devenir ce mardi la première gouverneure noire élue de Géorgie, Stacey Abrams. "Les conséquences de l'abstention sont profondes, car l'Amérique est à la croisée des chemins. Les valeurs de notre pays sont en jeu", a-t-il ajouté. 

A chaque fois, Barack Obama s'en est pris sans le citer à Donald Trump, en dénonçant un discours visant à "faire peur" aux Américains et à les diviser, "avec toute sorte d'épouvantails". "Nous pouvons choisir l'espoir plutôt que la peur", a-t-il martelé. 

Dimanche, lors d'un autre meeting, cette fois-ci dans l'Indiana, le 44e président des Etats-Unis s'est montré plus virulent. "Ces républicains mentent de façon flagrante, répétée, audacieuse, éhontée. Ils inventent n'importe quoi", a-t-il dénoncé.

Adrienne Sigel avec AFP