Après Poutine en Russie, Trump veut accroître le "potentiel nucléaire" des Etats-Unis
Etendre "le potentiel nucléaire" des Etats-Unis. Dans un tweet, Donald Trump plaide pour un renforcement de la capacité nucléaire "jusqu'à ce que le monde revienne à la raison sur la question des armes nucléaires".
Ce message a été publié quelques heures après l'annonce de Vladimir Poutine. Le président russe a en effet ordonné jeudi, le renforcement de la force de frappe nucléaire:
"Il faut renforcer le potentiel militaire des forces nucléaires stratégiques, avant tout à l'aide de systèmes de missiles capables de garantir le franchissement des systèmes de défense antimissile existants ou à venir", a-t-il déclaré.
Des "systèmes de défense antimissile existants ou à venir", comme ceux implantés par les Etats-Unis. Washington a déployé un système antimissile en Roumanie en mai dernier. Une autre installation militaire de ce type verra le jour en Pologne en 2018. Les Etats-Unis affirment que ce bouclier est destiné à protéger l'Europe d'une éventuelle menace iranienne.
Une position opposée à celle d'Obama
Donald Trump s'est montré moins précis dans son tweet. Le président élu des Etats-Unis ne détaille pas s'il parle d'un renforcement du nucléaire civil ou militaire. Mais cette position contraste avec celle adoptée par Barack Obama sur la question. En 2009 à Prague, il avait appelé à "un monde sans armes nucléaires".
Donald Trump a rencontré mercredi un groupe de responsables militaires, dont le responsable du programme de missiles américain, le vice-amiral James Syring. Les discussions ont porté sur la possibilité de réduire les coûts de certains programmes de défense. Les Etats-Unis possède 7.000 têtes nucléaires, juste derrière la Russie qui en possède quelques centaines de plus.
Les relations entre la Russie et les Etats-Unis sont en crise après l'annexion de la Crimée et l'intervention directe de l'armée russe en Syrie. La prochaine entrée en fonctions de Donald Trump pourrait néanmoins ouvrir un nouveau chapitre des relations entre Washington et Moscou. Le futur président américain a signalé à de multiples reprises sa volonté d'oeuvrer à un réchauffement des relations avec Vladimir Poutine, dont il loue les qualités de leader.