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Amérique du Nord

Après la mort d'un Américain en Irak, les représailles des Etats-Unis font 19 morts

Le chef du Pentagone Mark Esper, le 30 décembre 2019.

Le chef du Pentagone Mark Esper, le 30 décembre 2019. - AFP

L'armée américaine a bombardé dimanche soir des bases d'une faction armée pro-Iran en Irak, tuant 19 combattants, deux jours après une attaque à la roquette qui a tué pour la première fois un Américain.

"Les frappes ont été un succès", a déclaré à des journalistes le chef du Pentagone, Mark Esper, après ces attaques menées par des avions américains F-15 contre cinq objectifs situés dans l'ouest de l'Irak et dans l'est de la Syrie.

"Nous mènerons des actions supplémentaires si nécessaire afin d'agir pour notre auto-défense et pour dissuader des milices ou l'Iran" de commettre des actions hostiles, a ajouté Mark Esper.

Bilan de 19 morts

Les frappes ont été menées contre des installations des Brigades du Hezbollah, une des factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires formée pour lutter contre les jihadistes et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes.

Mark Esper a indiqué qu'il s'était rendu en compagnie du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo en Floride, où le président américain Donald Trump a passé la fête de Noël, pour l'informer des derniers événements au Moyen-Orient.

"Nous avons discuté avec lui des autres options qui sont sur la table", a déclaré Mark Esper, précisant que des "actions supplémentaires" pourraient être envisagées "si nécessaire". "Nous n'accepterons pas que la République islamique d'Iran mène des actions qui mettent des femmes et des hommes américains en danger", a déclaré de son côté le secrétaire d'Etat américain.

Alors que ces raids aériens américains provoquaient l'indignation générale en Irak jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, quatre roquettes se sont abattues peu après aux abords d'une base abritant des soldats américains près de Bagdad, sans faire de victime, a indiqué un responsable des services de sécurité.

Les frappes contre des bases et des stocks d'armes des brigades du Hezbollah à la frontière entre Irak et Syrie interviennent après deux mois d'une escalade sans précédent dans les tirs de roquettes contre les intérêts américains en Irak, pays en pleine révolte contre le pouvoir et son parrain iranien, alors que Washington est désormais, politiquement, aux abonnés absents.

Le Hachd al-Chaabi a annoncé un bilan de 19 morts - des combattants et des commandants - et de 35 blessés dans les frappes américaines menées dans l'ouest de la province désertique d'al-Anbar, qui va de Bagdad à la frontière syrienne. Ces raids visaient, a assuré le Pentagone, à "affaiblir les capacités des brigades du Hezbollah à mener de futures attaques".

A.S. avec AFP