BFMTV
Amérique Latine

Vénézuela : 50 tués lors d'une mutinerie dans une prison

La prison d'Uribana au Vénézuela.

La prison d'Uribana au Vénézuela. - -

50 morts et 90 blessés, le bilan de la mutinerie de la prison d'Uribana est lourd.

Au moins 50 personnes sont mortes et 90 ont été blessées vendredi au cours d'une mutinerie dans la prison d'Uribana, dans l'Etat de Lara (nord-est du Venezuela), a-t-on appris de source hospitalière.

"A 20 heures locales, nous avons un chiffre approximatif de 90 blessés, la plupart d'entre eux par arme à feu, avec un chiffre vraiment alarmant de 50 morts au moins, qui ont été transférés à l'hôpital central", a déclaré Ruy Medina, directeur de l'hôpital central Antonio Maria Pineda, assurant que toutes les victimes provenaient de la prison d'Uribana.

Déjà en 2006, des signes inquiétants

Le gouvernement vénézuélien a annoncé l'ouverture d'une enquête sur cette mutinerie qui a provoqué un nombre "déplorable" de victimes.

Plus tôt, la ministre des Affaires pénales, Iris Varela, avait annoncé à la télévision publique VTV qu'une perquisition pour rechercher des armes dans cette prison avait provoqué des heurts entre des détenus armés et les autorités, provoquant "un nombre indéterminé de victimes".

Parmi les victimes figuraient aussi bien des détenus que des militaires et des gardiens de la prison, a indiqué Iris Varela qui a promis de fournir une information détaillée des évènements quand les autorités auraient repris "le contrôle absolu" sur l'établissement pénitentiaire.

Les médias locaux ont montré des images des barricades installées aux environs de la prison par la Garde nationale, des transferts de prisonniers avec des vêtements tâchés de sang, et les membres éplorés de familles de prisonniers, surtout des femmes, qui attendaient des informations.

Le directeur de l'Observatoire vénézuélien des prisons (OVP), Humberto Prado, a regretté que l'Etat vénézuélien n'assume pas ses responsabilités, alors que la Cour interaméricaine des droits de l'Homme avait lancé dès 2006 des avertissements concernant précisément la prison d'Uribana.

D. N. avec AFP