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Amérique Latine

"Un haut degré d'ingérence": Cuba dénonce une résolution du Parlement européen sur les droits humains

Le président cubain Miguel Diaz-Canel, à la tribune du Congrès du Parti communiste cubain, à la Havane le 19 avril 2021

Le président cubain Miguel Diaz-Canel, à la tribune du Congrès du Parti communiste cubain, à la Havane le 19 avril 2021 - Ariel LEY © 2019 AFP

La résolution votée par le Parlement européen, adoptée par 359 votes pour, 226 contre et 50 abstentions, appelle La Havane à "mettre fin à la politique de répression qui s'est récemment intensifiée", selon un communiqué de l'institution.

Le Parlement cubain a vivement dénoncé ce mercredi une résolution votée par le Parlement européen qui critique la situation des droits humains sur l'île et demande des sanctions contre le président cubain Miguel Diaz-Canel.

"La commission des relations internationales de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP) dénonce vivement la résolution adoptée par le Parlement européen le 12 juillet", indique l'institution dans un communiqué.

Pour l'ANPP, le "Parlement européen n'a pas l'autorité morale, politique et juridique pour juger Cuba". "Le texte montre un haut degré d'ingérence", dénonce l'Assemblée cubaine.

"Des violations persistantes des droits humains"

"L'adoption de cette résolution, qui singularise un pays d'Amérique latine et des Caraïbes, va à l'encontre des principes de respect, d'inclusion et de coopération avec lesquels est censé être organisé le troisième sommet CELAC-UE", qui se tiendra les 17 et 18 juillet à Bruxelles, entre les chefs d'État de l'Union européenne et de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes.

La résolution du Parlement européen réclame "la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits humains, l'abandon des poursuites pénales abusives et le retour des exilés".

Il est également demandé au Conseil de l'UE "d'adopter des sanctions contre les responsables des violations persistantes des droits humains à Cuba, en commençant par le président Miguel Diaz-Canel".

"Régime autocratique"

Plusieurs centaines de Cubains ont été emprisonnés et lourdement condamnés pour leur participation aux manifestations antigouvernementales du 11 juillet 2021. L'UE, le Vatican et les États-Unis réclament leur libération.

Parallèlement, plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty international, ont condamné récemment la détérioration de la situation des droits humains sur l'île, dirigée par le Parti communiste cubain (PCC), parti unique.

Concernant le sommet UE-CELAC, les eurodéputés estiment que les "régimes autocratiques ne doivent pas participer à ces rencontres entre pays qui partagent des valeurs démocratiques et respectent les droits humains".

A.G avec AFP