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Rapport sur le Rio-Paris: «Un déni de la réalité»

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Le rapport final du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) sur les causes du crash du vol Rio-Paris suscite la colère du représentant des familles de victimes. Air France défend, elle, ses pilotes, mis en causes par le rapport. Réactions...

Le rapport final du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) sur l'accident du vol d'Air France Rio-Paris présenté ce jeudi rejoint les conclusions de la justice et met en avant une combinaison de facteurs techniques et humains pour expliquer la catastrophe. 228 personnes avaient perdu la vie dans le crash de l’Airbus A330 le 1er juin 2009. Le rapport met en avant la défaillance des sondes de vitesse "Pitot" et l'absence de réaction appropriée de l'équipage.

Un rapport «qui manque d’impartialité»

Pour Me Olivier Morice, avocat de familles de victimes, « c'est un rapport qui manque d'impartialité. Il est évident que sans les défaillances techniques liées aux sondes "Pitot" il n'aurait pas pu y avoir d'accident. Nier comme le fait le BEA l'influence extrêmement importante des défaillances techniques, c'est être dans le déni de la réalité de cet accident. Les familles des victimes ne peuvent pas l'accepter (…). Le rapport d'expertise (qui sera publié le 10 juillet, NLDR) sera beaucoup plus impartial, plus dans la réalité de ce qui s'est passé ».

Airbus « va étudier ce rapport en détail »

Dans un communiqué, l’avionneur Airbus dit prendre « acte de la publication du rapport final par le BEA. Sans attendre ce rapport final, Airbus a déjà commencé à travailler au niveau industriel afin de renforcer les exigences relatives à la résistance des sondes Pitot et en apportant un support actif aux fonctions associées. Airbus va étudier ce rapport en détail et prendra toutes les mesures qui permettront de contribuer à cet effort collectif en faveur de l'optimisation de la sécurité aérienne ».

Air France défend ses pilotes

Quant à la compagnie Air France, elle défend dans un communiqué l’attitude des pilotes du vol AF 447. « Le rapport du BEA décrit un équipage qui agit en fonction des informations fournies par les instruments et systèmes de bord, et du comportement de l'avion tel qu'il était perceptible dans le cockpit : indications des instruments, déclenchements et arrêts des alarmes, bruits aérodynamiques, vibrations de l'appareil, etc (…). Dans cet environnement de pilotage dégradé, l'équipage, rassemblant les compétences du commandant de bord et des deux officiers pilotes de ligne, est resté engagé dans la conduite du vol jusqu'aux derniers instants ».
« Air France rappelle qu'elle est engagée dans une démarche permanente d'amélioration de la sécurité de ses vols. Cette démarche lui a déjà permis de mettre en œuvre par anticipation l'essentiel des recommandations du rapport relevant de l'initiative des opérateurs, telle que l'évolution des programmes de formation des équipages » souligne la compagnie dans un communiqué.

La Rédaction avec agences