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Mexique

Mexique: au moins six morts dans une attaque à l'explosif "sans précédent" dans l'ouest du pays

Le drapeau mexicain sur la place Zocalo à Mexico le 19 septembre 2019.

Le drapeau mexicain sur la place Zocalo à Mexico le 19 septembre 2019. - ALFREDO ESTRELLA / AFP

L'attaque visant des forces de sécurité près de Guadalajara est "un acte de terreur brutale", a dénoncé ce mercredi le gouerneur du Jalisco, Enrique Alfaro.

Un nouveau degré dans la narco-violence au Mexique? Au moins six personnes sont mortes et douze autres ont été blessées dans une attaque à l'explosif "sans précédent" visant des forces de sécurité mardi près de Guadalajara, dans l'ouest du pays.

"C'est quelque chose que nous n'avions jamais vu auparavant ici", a déclaré mercredi le gouverneur du Jalisco, Enrique Alfaro, pourtant à la tête d'un des états les plus violents de la fédération (1095 homicides et 750 disparitions rien que depuis le début de l'année).

Le gouverneur a dénoncé "un acte de terreur brutale" qui s'apparente à un "défi à l'État mexicain dans son ensemble". Car dans ce pays habitué à la violence, les attaques à l'explosif restent relativement rares.

Le gouverneur a pointé la responsabilité de la "délinquance organisée", sans mentionner spécifiquement le Cartel Jalisco Nouvelle génération (CJNG), l'un des deux plus redoutables du Mexique.

Un piège contre des policiers?

Trois policiers figurent parmi les victimes, avait indiqué le gouverneur. L'attaque a également tué deux civils, d'après le procureur cité par le journal Milenio.

Les assaillants ont utilisé "sept" engins "explosifs improvisés", d'après le gouverneur selon qui "l'attaque ciblait "le personnel du parquet de l'État (du Jalisco) et de la police municipale de Tlajomulco".

Dans cette commune proche de Guadalajara, quelque 200 corps ont été retrouvés cette année dans des fosses communes. Il s'agit de victimes présumées de la guerre que se livrent les cartels.

Les forces de sécurité visées par l'attaque à l'explosif se rendaient d'ailleurs mardi soir sur les lieux de la possible découverte d'une fosse commune, après un appel anonyme au représentant d'un des collectifs de civils qui cherchent les personnes disparues.

C'était "un piège" destiné à obtenir "la présence de nos policiers", selon le gouverneur. "Nous n'avons jamais reçu cet appel", a déclaré à la presse Indira Navarro, du collectif des mères chercheuses du Jalisco.

A.G avec AFP