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Guerre des cartels: le Mexique à feu et à sang

Le Mexique est le pays le plus meurtrier derrière la Syrie

Le Mexique est le pays le plus meurtrier derrière la Syrie - BFMTV

Les cartels se déchirent le Mexique. Le mois dernier, le conflit entre les organisations criminelles a fait près de 2.500 morts.

La guerre des narcotrafiquants sème la terreur au Mexique. En tout, sept organisations du crime se partagent des zones entières du pays, du cartel du Sinaloa dirigé par Joaquin "El Chapo" Guzman au nord du pays à celui de Los Zetas, qui a la main mise sur une grande partie de l'Est du pays.

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Pour l'Institut international d'études stratégiques (IISS), cette explosion de violence tient ses racines dans trois facteurs différents. Premièrement, les des organisations, de plus en plus fracturés au fur et à mesure que les barons de la drogue sont arrêtés, subissent une balkanisation.

La corruption, très présente au sein des forces de police, est également pointée du doigt par l'IISS. Enfin, la demande grandissante aux Etats-Unis de l'opioïde, une substance aux effets similaires à ceux de l'opium, a initié une course à la drogue entre les cartels.

Près de 2.500 personnes tuées le mois dernier

Le conflit laisse derrière lui un nombre conséquent de victimes. Le mois dernier, 2.452 homicides ont été dénombrés, soit près de quatre fois plus qu'en Syrie sur la même période. Le nombre approche même les 10.000 morts lors des cinq derniers mois.

En 2016, le Mexique a également dû faire face à une vague d'assassinats, avec 23.000 homicides volontaires observés, ce qui a valu au pays d'Amérique centrale de devenir le territoire le plus mortel derrière la Syrie. Entre 2011 et 2017, 27.000 personnes ont également disparues.

La police impuissante

Face à cette escalade de violence, les autorités sont particulièrement impuissantes, notamment parce qu'elles sont fortement soupçonnées d'être corrompues. Le président mexicain Enrique Pena Nieto avait lui pour but d'améliorer les conditions de vie des Mexicains, pour faire baisser la criminalité et ainsi endiguer l'influence de ces organisations criminelles sur la population. Mais les mesures politiques et économiques qu'il a mises en place ont exprimé leurs limites.

F. H. avec Christophe Carnino