BFMTV
Amérique Latine

Les boîtes noires du Rio-Paris sont arrivées en France

Les "boîtes noires" du vol AF447 Rio-Paris qui s'est abîmé dans l'Atlantique en juin 2009 avec 228 personnes à bord, retrouvées au fond de la mer ces dernières semaines, sont arrivées à Paris, où elles seront décryptées par le Bureau d'enquêtes et d'analy

Les "boîtes noires" du vol AF447 Rio-Paris qui s'est abîmé dans l'Atlantique en juin 2009 avec 228 personnes à bord, retrouvées au fond de la mer ces dernières semaines, sont arrivées à Paris, où elles seront décryptées par le Bureau d'enquêtes et d'analy - -

LE BOURGET, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Les "boîtes noires" du vol AF447 Rio-Paris qui s'est abîmé dans l'Atlantique en juin 2009 avec 228...

LE BOURGET, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Les "boîtes noires" du vol AF447 Rio-Paris qui s'est abîmé dans l'Atlantique en juin 2009 avec 228 personnes à bord, retrouvées au fond de la mer ces dernières semaines, sont arrivées à Paris, a-t-on appris jeudi au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).

Les enregistreurs des données techniques du vol et des bruits et conversations du cockpit vont être décryptés au sein de cet organisme lié à l'aéronautique afin de résoudre le mystère de cet accident.

Ils sont a priori dans un état satisfaisant. Une conférence de presse du parquet de Paris et des responsables du BEA était prévue en fin de matinée.

Les boîtes ont été retrouvées par 3.900 mètres de fond au large du Brésil, parmi les restes de l'Airbus A330 tombé en mer pour des raisons inconnues. Les opérations se poursuivent pour repêcher d'autres éléments de l'appareil et remonter les corps.

Les juges d'instruction ont toutefois annoncé dans une lettre aux familles des victimes que ne seraient remontées que les dépouilles dont l'état n'est pas trop altéré.

L'avion est tombé brutalement dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009, emportant dans la mort des passagers de 32 nationalités, dont 72 Français et 59 Brésiliens.

Aucun scénario précis de l'accident n'a été établi. Un problème des sondes de mesure de vitesse de type Pitot, fabriquées par Thales, qui équipaient les A330 et A340, a été avancé comme une cause possible.

Ces petits tubes placés à l'avant de l'appareil givraient à haute altitude. Le BEA pense cependant que cette défaillance, si elle est confirmée, ne suffit pas à expliquer l'accident.

La réponse au mystère de cette catastrophe comporte des enjeux judiciaires et industriels. Le constructeur Airbus et la compagnie Air France ont été mis en examen mi-mars pour "homicides involontaires" par un juge d'instruction de Paris.

Les deux sociétés ont protesté et expliqué qu'il n'y avait aucune raison de les incriminer tant qu'on ne connaissait pas avec précision les causes de l'accident.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal