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Amérique Latine

Le Salvador détruit les tombes de membres de gangs pour éviter qu'elle deviennent des lieux de culte

Un détenu en train de détruire une tombe portant des symboles faisant allusion au gang Mara Salvatrucha (MS-13) dans un cimetière de Santa Tecla, au Salvador, le 3 novembre 2022.

Un détenu en train de détruire une tombe portant des symboles faisant allusion au gang Mara Salvatrucha (MS-13) dans un cimetière de Santa Tecla, au Salvador, le 3 novembre 2022. - EL SALVADOR'S PRESIDENCY PRESS OFFICE / AFP

Le gouvernement demande même à la population de signaler l'emplacement des pierres tombales afin de procéder à leur destruction.

Le gouvernement du Salvador a commencé à détruire des pierres tombales de membres de gangs comme le MS-13 pour éviter qu'elles ne deviennent des lieux de culte, et demandé à la population de signaler leur emplacement.

"Au Salvador, il n'y a PAS de place pour les terroristes", a écrit jeudi le vice-ministre de la Justice, Osiris Luna, sur son compte Twitter, en expliquant que la décision de détruire les pierres tombales de criminels visait à empêcher les membres de gangs d'"honorer" leurs camarades décédés.

Appel à la population pour signaler les tombes

Des pierres tombales ont été détruites mardi et mercredi, dans le cadre des festivités de la Toussaint, dans un cimetière municipal de la ville de Santa Tecla, à 10 km à l'ouest de San Salvador.

Les restes des défunts ont cependant été laissés dans les tombes. Le gouvernement n'a pas précisé jusqu'à présent combien de pierres tombales de membres de gangs ont été détruites.

Le vice-ministre de la Justice a accompagné son message de plusieurs photographies montrant des pierres tombales portant l'inscription MS-13, acronyme du gang Mara Salvatrucha, l'un des plus violents du Salvador.

Dans son tweet, Osiris Luna demande à la population de signaler l'emplacement des tombes appartement à des membres de gangs afin de procéder à leur destruction.

"Envoyez-nous une photo et l'emplacement de tout vestige terroriste dans les cimetières", demande-t-il dans son message.

Plus de 55.000 membres présumés de bandes criminelles, les redoutables "maras", ont été arrêtés au Salvador depuis la proclamation fin mars par le président Nayib Bukele de la "guerre" contre ces gangs qui font régner la terreur dans le pays.

S.R. avec AFP