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Amérique Latine

Le père de Florence Cassez exige sa libération

La famille de Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour complicité d'enlèvement, a de nouveau exigé sa libération, alors que la presse mexicaine rapporte que la police a reconnu avoir mis en scène l'arrestation de la jeune française le

La famille de Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour complicité d'enlèvement, a de nouveau exigé sa libération, alors que la presse mexicaine rapporte que la police a reconnu avoir mis en scène l'arrestation de la jeune française le - -

PARIS - La famille de Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour complicité d'enlèvement, a de nouveau exigé sa libération. La...

PARIS (Reuters) - L'avocat de Florence Cassez a annoncé qu'il déposerait un recours en justice et les proches de la Français détenue au Mexique ont exigé sa libération, après l'apparition d'informations sur les conditions de son arrestation.

La presse mexicaine a rapporté que la police avait reconnu que l'arrestation de Florence Cassez, condamnée depuis à 60 ans de prison pour complicité d'enlèvement, avait été mise en scène.

Son arrestation n'aurait ainsi pas eu lieu le 9 décembre 2005 mais la veille, un élément qui n'est pas apparu lors des différents procès.

"Ce n'est pas du soulagement, cela arrive beaucoup trop tard à mon goût", a déclaré mardi Florence Cassez, jointe au téléphone depuis le bureau de son avocat, Franck Berton.

"J'espère que cela va aider à faire comprendre qu'il y a une machine infernale autour de moi et que la seule qui dit la vérité c'est moi", a-t-elle ajouté.

Florence Cassez, condamnée en première instance à 96 ans de prison puis à 60 ans en appel, est aujourd'hui âgée de 35 ans.

Franck Berton a annoncé qu'il déposerait un recours et qu'il attaquerait les auteurs du procès verbal datant l'arrestation au 9 décembre, qu'il a qualifié de "faux".

"Nous allons déposer un recours devant la Cour suprême car cet élément que nous dénonçons depuis le début avait été caché, cela a empêché un procès juste et équitable", a-t-il déclaré.

"Le dossier ne tient pas, la justice mexicaine doit maintenant aller au bout de la logique", a poursuivi l'avocat lillois.

LA FRANCE "PLUS QUE JAMAIS MOBILISÉE"

Le père de la détenue a estimé que ce nouvel élément "change tout, ça remet tout en cause" et "cela prouve son innocence".

"La justice mexicaine reconnaît l'erreur. Florence est libre, elle doit sortir, elle n'a rien à faire là-bas", a ajouté Bernard Cassez sur France Info.

Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré mardi que "cette affaire n'(était) pas close".

"La France reste plus que jamais mobilisée pour que soit trouvée, dans le cadre des droits, une solution", a-t-il ajouté lors d'un point de presse, soulignant que Paris avait déjà à maintes reprises exprimé sa "préoccupation" sur les conditions d'interpellation de la jeune femme.

A ses yeux, ce sont des "irrégularités" et les "zones d'ombre" qui permettent de penser que Florence Cassez "n'a pas bénéficié d'un procès juste et équitable".

Le président de son comité de soutien, Jean-Luc Romero, espère dans un communiqué que ce nouvel élément "aidera à faire avancer les autorités mexicaines qui ne manquent pas d'éléments prouvant l'innocence de Florence".

Il suggère également que le gouvernement suspende pour l'instant l'organisation de l'année du Mexique en France, prévue en 2011.

Le président Nicolas Sarkozy avait tenté d'obtenir que Florence Cassez purge sa peine en France, lors d'une visite au Mexique en mars 2009.

Nicolas Sarkozy a reçu à plusieurs reprises la famille de Florence Cassez. En février, il lui a téléphoné pour l'assurer qu'il continuait à suivre sa situation avec la plus grande attention.

Pierre Savary à Lille, avec Jean-Baptiste Vey et Laure Bretton à Paris