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Haïti

Haïti: nouveaux affrontements entre gangs et police dans le centre de la capitale

Des gens passent devant des corps brûlés et un officier de police armé surveillant une rue après des violences entre gangs dans le quartier dans la soirée du 21 mars 2024, à Port-au-Prince, Haïti, le 22 mars 2024.

Des gens passent devant des corps brûlés et un officier de police armé surveillant une rue après des violences entre gangs dans le quartier dans la soirée du 21 mars 2024, à Port-au-Prince, Haïti, le 22 mars 2024. - CLARENS SIFFROY / AFP

Plusieurs coups de feu ont retenti dans le centre de Port-au-Prince ce lundi 1er avril. Au moins quatre policiers ont été blessés.

Les gangs qui contrôlent une grande partie de Port-au-Prince ont lancé une attaque ce lundi 1er avril, affrontant la police dans le centre de la capitale haïtienne.

Des coups de feu ont retenti dans la zone du Champ de Mars, un grand parc public situé près du Palais national, l'ancienne résidence présidentielle, ont indiqué des habitants. Au moins quatre policiers ont été blessés, selon le Miami Herald.

Un conseil de transition toujours en attente

Haïti n'a plus de président depuis l'assassinat de Jovenel Moise en 2021 et n'a plus de Parlement en exercice. Les dernières élections ont eu lieu en 2016. Le pays est ravagé depuis des décennies par la pauvreté, les catastrophes naturelles, l'instabilité politique et la violence des gangs.

Depuis fin février, les puissants gangs haïtiens se sont associés pour attaquer les postes de police, les prisons, l'aéroport et le port maritime dans le but d'évincer le Premier ministre Ariel Henry.

Très contesté, le Premier ministre a annoncé le 11 mars qu'il démissionnerait pour laisser la place à un soi-disant conseil de transition. Mais trois semaines plus tard, le conseil n'a toujours pas été formé, en raison de désaccords entre les partis politiques et les autres parties prenantes qui doivent nommer le prochain Premier ministre et de doutes sur la légalité même d'un tel organe.

Dans un communiqué publié ce lundi, le bureau d'Ariel Henry a déclaré que le conseil n'avait pas encore été formé parce que la constitution haïtienne n'autorisait pas sa création. Ariel Henry consulte actuellement la Communauté des Caraïbes (Caricom), l'organisme qui supervise ce processus de transition urgent, ajoute le communiqué.

Entre-temps, la violence des gangs se poursuit et la population est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres produits de base.

O.E. avec AFP