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Haïti: Amnesty International dénonce des expulsions

Camp de fortune installé à Port-au-Prince (Haïti)

Camp de fortune installé à Port-au-Prince (Haïti) - -

Plus de trois ans après le séisme, la situation des milliers d'habitants qui vivent dans les camps est aggravée par des expulsions forcées et souvent violentes. Celles-ci auraient touché près de 1.000 familles entre janvier et mars.

Amnesty International tire la sonnette d'alarme pour Haïti. Plus de trois ans après le séisme, près de 320.000 personnes vivent dans des camps de fortune aux conditions d'hygiène déplorables et à l'insécurité permanente. D'après le rapport d'Amnesty International, les expulsions par la force se multiplient ces derniers mois dans ces camps.

Un climat de terreur et de panique

"Des policiers arrivent avec des couteaux, des machettes et détruisent les tentes et tous les biens de ces personnes qui se retrouvent sans rien. Après, un tracteur ramène tout. C'est la terreur et la panique un peu partout", explique Chiara Liguori, chercheuse à Amnesty International.

1.000 familles expulsées entre janvier et mars

Près d'un millier d'expulsions ont été recensées entre janvier et mars. Ces familles éprouvent de plus en plus de mal à trouver un nouveau lieu où s'installer. Selon Amnesty International, les expulsions seraient menées par les autorités haïtiennes dans le but de libérer les espaces publics de la capitale.

"On sent bien que le gouvernement veut cacher qu'il expulse par la force les populations. Alors que pour nous, la reconstruction aurait dû concerner en premier les habitants des camps", explique Elie, résident d'un camp de sinistrés.

Dernièrement, les autorités haïtiennes ont réfuté ces accusations et disent avoir lancé des enquêtes sur tous les cas d'expulsions forcées dans lesquelles la police était impliquée.

Thomas Derfler avec BFMTV