Florence Cassez : « La France était avec moi, merci ! »

Florence Cassez a atterri à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, ce jeudi à 13h38, après avoir passé 7 ans en détention au Mexique. C'est avec « un bonheur immense » qu'elle a retrouvé la France et sa famille. Elle a également rendu hommage à Nicolas Sarkozy, qui lui a « sauvé la vie ».

Florence Cassez, libérée mercredi après sept ans de prison au Mexique, est arrivée en France jeudi en début d'après-midi. La Française de 38 ans, qui a quitté Mexico mercredi soir peu après la décision de la Cour Suprême ordonnant sa libération, était accompagnée de son père Bernard, à bord d'un avion d'Air France qui a atterri à Roissy-Charles-de-Gaulle à 13h38.
Ses longs cheveux roux retenus en queue de cheval, vêtue d'une parka sombre avec un col en fourrure, elle a été accueillie sur le tarmac par sa famille. Elle était entourée du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et de Frédéric Cuvillier, ministre des Transports et originaire comme elle du nord de la France. Jean-Luc Romero, le président de son comité de soutien, était aussi sur les lieux pour l'accueillir.

« C'est un bonheur immense »

C'est avec « un bonheur immense » que Florence Cassez a retrouvé la France et les siens. « J'avais toujours de l'espoir, toujours de la force, mais toujours la crainte d'un nouveau refus (de la Cour suprême mexicaine de la libérer, NDLR). Donc j'étais prête à tous les schémas », a-t-elle déclaré quelques minutes après avoir atterri. « Libre, je l'ai toujours été dans ma tête », a-t-elle ajouté, peu après avoir enlacer son frère pour la première fois depuis 7 ans.
« L’avion a atterri, mais moi je n’ai pas encore atterri », a déclaré Florence Cassez lors de la conférence de presse qui a suivi son retour sur le sol français. « 10 000 fois j'ai rêvé de ce moment. Je me réveillais souvent en pleurant. Je ne pensais pas tenir ». « La rage de prouver mon innoncence, c'est cela qui m'a fait tenir », a-t-elle ajouté.

« Sarkozy m’a sauvé la vie »

Florence Cassez a également tenu à rendre hommage à l'ancien président Nicolas Sarkozy. « Quand Nicolas Sarkozy a pris position pour mon dossier, cela a été vital pour moi, au moment où je perdais espoir. Il m’a sauvé la vie. Je suis passée par des moments où je n'avais plus le courage de me battre », a déclaré la Française, qui a souligné ensuite le soutien déterminant de l'actuel président François Hollande.

« Je n’ai pas réalisé »

Elle dit ne pas avoir cru tout de suite à sa libération. Elle se trouvait jeudi avec le Consul de France lorsque les juges de la cour suprême mexicaine ont décidé de la libérer. « A un moment le Consul est parti téléphoner. Il ne revenait pas, et j’ai entendu des cris des autres détenues. Je n’ai pas réalisé ce qui se passait. Ce fut un choc complet. J’ai pris mon père dans mes bras et on est restés comme ça longtemps. Je n’y croyais pas, je me disais qu’il allait se passer quelque chose ».
Interrogée sur ce qu'elle comptait faire dorénavant, elle a plaisanté sur le fait qu'elle cherchait désormais un emploi, ajoutant: « J'ai tellement de choses à faire, mais je ne sais pas par quoi commencer ». « La France a été avec moi, merci ! », a-t-elle conclu.

Violation de ses droits fondamentaux

La Française a été libérée en raison de la violation de ses droits fondamentaux dans la procédure qui l'avait condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, sans avoir été innocentée comme elle l'a toujours réclamé. « Je crois que j'ai été innocentée, la Cour suprême a déclaré ma liberté immédiate et absolue », a-t-elle toutefois déclarée ce jeudi lors de sa conférence de presse. La mère de Florence, Charlotte Cassez, qui l'attendait au pavillon de réception, a déclaré auparavant que sa fille « veut se retrouver avec nous, se retrouver en famille, se retrouver dans un peu de calme, retrouver sa région, sa ville ses amis (...) revenir à une vie normale ».

Ce jeudi soir au 20h de TF1, vendredi soir à l'Elysée|||

Florence Cassez est ce jeudi soir invitée du journal de 20h de TF1. Elle se rendra vendredi soir à 19h à L'Elysée avec les membres de sa famille, à l'invitation de François Hollande.

P.G avec agences et BFMTV