BFMTV
Amérique Latine

Florence Cassez, au centre de querelles politiciennes

Florence Cassez.

Florence Cassez. - -

A l’annonce de la libération de Florence Cassez, la gauche et la droite se sont emparées de la nouvelle. Florian Philippot, vice-président du FN, se dit « choqué », de cette « guéguerre de récupération entre l’UMP et le PS ».

Dès l'annonce de la libération de Florence Cassez officialisée, la gauche comme la droite se sont empressées d'essayer d'en récupérer les bénéfices politiques avec une seule question en tête : qui, de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy, a le plus œuvré pour la libération de la jeune Française ?
Dès mercredi soir, les proches de Nicolas Sarkozy ont fait savoir que l'ancien chef de l'Etat, en déplacement à Davos, avait reçu un appel téléphonique de Florence Cassez.

« Basse politique politicienne »

Jeudi matin, l'UMP Claude Guéant, qui avait piloté le dossier Cassez lorsqu'il était secrétaire général de l'Elysée de 2007 à 2011, est revenu à la charge. Il a qualifié de « basse politique politicienne » les comparaisons, attribuées à « certains à l'Elysée », entre les méthodes Sarkozy et Hollande pour obtenir la libération de Florence Cassez.
Claude Guéant faisait notamment référence au président du Sénat, Jean-Pierre Bel, qui, la veille, avait vanté les mérites de la méthode Hollande sur le dossier. « Le président Hollande a joué la carte de la discrétion, avec une méthode qui consiste à faire confiance à la justice mexicaine. C’était un pari risqué. Mais ça a payé. Ce qui a été très important, c’est la rencontre en octobre entre François Hollande et Enrique Pena Nieto (le nouveau président mexicain, ndlr), qui n’était pas encore investi. Ça s’est extrêmement bien passé, et à partir de là, on savait qu’on était sur de bons rails ».

« C’est la cour de récréation là »

Ces revendications agacent Florian Philippot, le vice-président du Front national : « Je dis "Bienvenue à Florence", on est heureux qu’une Française revienne en France après 7 ans de prison. Mais j’avoue être plus qu’énervé même choqué par cette guéguerre de récupération entre l’UMP et le PS dès la première minute de l’annonce de la libération de Florence Cassez. "Non c’est grâce à la méthode Sarkozy, non c’est grâce à la méthode Hollande". C’est la cour de récréation là. Je trouve que c’est assez indigne et très malvenu ».
A l'inverse, Jean-Luc Romero, le président du comité de soutien de Florence Cassez, juge que l'Etat français a oeuvré dans la continuité : « Quand on parle de récupération, moi je voudrais être très clair, je l’ai dit hier en tant que président du comité de soutien, j’ai remercié d’abord le président Nicolas Sarkozy et le président François Hollande qui a toujours soutenu Florence Cassez. Certes Nicolas Sarkozy a été là 5 ans, donc forcément plus longtemps. Je pense qu’il y a une vraie continuité de l’Etat. On n’est jamais trop nombreux ».

Florence Cassez était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi matin sur RMC et BFMTV. Cliquez ici pour revoir son interview en vidéo.

La Rédaction, avec Hugo Perrier