BFMTV
Amérique Latine

Fidel Castro fête ses 87 ans dans la discrétion

Fidel Castro fête ses 87 ans

Fidel Castro fête ses 87 ans - -

Retiré du pouvoir depuis sept ans, Fidel Castro célèbre mardi ses 87 ans, loin de tous. Reclus dans sa résidence de l'ouest de La Havane, il se consacre à des études agronomiques tout en recevant à l'occasion quelques dignitaires étrangers de passage à Cuba.

Fidel Castro célèbre ses 87 ans ce mardi. Mais les festivités pour son anniversaire seront rares. Seul un concert dans un parc public de La Havane et la présentation de deux livres qui lui sont consacrés marqueront officiellement l'anniversaire de celui qui reste à Cuba le "commandant en chef", malgré son éloignement du pouvoir au profit de son frère Raul, de cinq ans son cadet.

L'état de santé de Fidel Castro reste un secret d'Etat

Depuis l'opération qui l'avait obligé à passer le flambeau du pouvoir à Raul le 31 juillet 2006, l'état de santé du leader de la révolution cubaine reste un secret d'Etat.

Le président uruguayen, José Mujica, lui aussi un ancien guérillero, l'avait rencontré mi-juillet et avait parlé d'"un Fidel chargé d'années, mais toujours vivace, un homme toujours parfaitement au courant des affaires du monde, bien informé sur tous les sujets, comme à son habitude".

Lors de ses dernières apparitions publiques, comme lorsqu'il était allé voter le 3 février dans une école du centre de la capitale, il était apparu chenu et voûté sous le poids des ans, s'aidant d'une canne pour marcher avec précaution.

Deux mois plus tard, le 9 avril, Fidel Castro était apparu très ému, au bord des larmes, lors de l'inauguration d'une école de son quartier où un hommage avait été rendu à son "fils politique", le président vénézuélien Hugo Chavez, décédé un mois plus tôt. "Le meilleur ami que Cuba ait jamais eu", avait écrit Fidel après sa mort.

Sept ans d'absence politique

Selon sa biographe et éditrice Katiuska Blanco, Fidel Castro est, malgré son âge, un ardent surfeur sur Internet, même s'il continue d'écrire à la main. "Il ne touche pas au clavier, mais il navigue sur internet à la recherche de biographies, de cartes, de données, d'anecdotes, il n'a rien d'un technophobe, bien au contraire", expliquait-elle récemment à l'AFP

Pourtant, l'ex-président cubain s'abstient de tout commentaire sur les affaires intérieures du pays depuis sept ans, même s'il a été réélu député au printemps. "Le silence approbateur de Fidel constitue une source de légitimité" pour les réformes menées depuis sept ans par son frère Raul, notaient dans un ouvrage récent les économistes espagnol José Antonio Alonso et cubain Pavel Vidal.

Même si Raul s'attache depuis plusieurs années à doucement détricoter le système mis en place durant près de quarante par son grand frère, il continue, à l'occasion, de l'appeler "mon chef".

A.-L.B. avec AFP