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Amérique Latine

Équateur: cinq touristes enlevés puis tués par des trafiquants de drogue

Le président équatorien Daniel Noboa porte un gilet pare-balles et un casque pour vérifier les résultats d'une opération policière et militaire dans le quartier Socio Vivienda à Guayaquil, Équateur, le 26 mars 2024.

Le président équatorien Daniel Noboa porte un gilet pare-balles et un casque pour vérifier les résultats d'une opération policière et militaire dans le quartier Socio Vivienda à Guayaquil, Équateur, le 26 mars 2024. - GERARDO MENOSCAL / AFP

Plusieurs membres d'un groupe de touristes équatoriens ont été enlevés puis tués sur la plage d'Ayampe, dans le sud-ouest de l'Équateur. Le président a exprimé sa "solidarité" aux familles ce samedi 30 mars.

Cinq touristes équatoriens ont été enlevés et tués sur la plage d'Ayampe, dans le sud-ouest de l'Équateur, après avoir été pris pour des rivaux des assaillants, le président Daniel Noboa exprimant ce samedi 30 mars sa "solidarité avec les familles".

Le président a indiqué sur son compte X qu'une personne avait été arrêtée dans une affaire illustrant que les trafiquants de drogue "cherchent à semer la terreur".

"Nous ne nous reposerons pas tant que nous n'aurons pas trouvé les autres", a déclaré Daniel Noboa. Une vingtaine de personnes armées au total ont participé à l'enlèvement, selon le commandant de la police locale, Richard Vaca.

Des victimes soumises à un "interrogatoire"

Parmi le groupe de touristes, arrivés à Ayampe jeudi après-midi, se trouvaient six adultes et cinq enfants.

Les victimes ont été soumises à des "interrogatoires", a déclaré le commandant Vaca. Les corps de cinq adultes ont été retrouvés avec des blessures par balle quelques heures plus tard sur une route voisine.

Le commandant a précisé que les assaillants "avaient apparemment pris ces personnes pour leurs adversaires".

Elu en novembre plus jeune président de l'histoire du pays, Daniel Noboa, 36 ans, est confronté à une vague de violences sans précédent depuis le 7 janvier, dans la foulée de l'annonce de l'évasion d'un dangereux chef de gang, Adolfo Macias, alias "Fito".

Emeutes dans les prisons, prises d'otages, attaques contre les forces de l'ordre et dans les quartiers... le jeune chef d'Etat a dû décréter l'état d'urgence pour 60 jours, mobilisant dans les rues plus de 22.000 militaires et policiers.

Malgré ces mesures, la violence armée n'a pas cessé. Vendredi, quatre personnes, dont un officier militaire, ont été tuées dans la ville de Manta, à Manabí. Le week-end dernier, le maire de San Vicente, dans la même province, a été abattu.

T.K. avec AFP