EN VIDEO - Florence Cassez : « Je suis innocente »

Florence Cassez était l’invitée exceptionnelle de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi matin au lendemain de sa libération après 7 ans dans les prisons mexicaines. « Ça fait 7 ans que je devais me battre depuis la prison, aujourd’hui je suis debout, je suis bien ».

Invitée sur RMC et BFMTV, ce vendredi Florence Cassez est revenue sur ses sept années de détention au Mexique. La Française, a expliqué que sa « liberté physique n’a commencé qu’hier », à sa libération de prison mais qu’elle « était libre dans sa tête depuis longtemps ». Florence Cassez a également rendu hommage aux hommes politiques qui l’ont soutenu pendant son calvaire. « Nicolas Sarkozy est arrivé le premier et il est resté constant jusqu’à la fin. François Hollande est arrivé après, d’une manière différente mais tout aussi efficace. Au diable la récupération politique ».

« On m’a pris mon sac, mon portable et tout a basculé »

Concernant les doutes autour de son innocence, Florence Cassez a répondu franchement aux questions de Jean-Jacques Bourdin racontant sa relation avec Israel Vallarta, soupçonné d’être l’auteur de kidnapping au Mexique. A l’époque, dit-elle, « je ne m’intéresse pas à ce qu’il fait. Cela arrive à tout le monde. Qui, à 30 ans n’a pas vécu de relations sans savoir ou cela va nous mener ? ». Florence Cassez est ensuite revenue sur son arrestation. « J’ai été arrêtée en voiture, c’était lui (Israel Vallarta - ndlr) qui conduisait. A cette époque, nous n’avions plus de relation, il m’hébergeait le temps que je trouve un logement. Le jour de l’arrestation, c’était le dernier jour de mon déménagement pour lequel il m’aidait. Des hommes en noir avec des capuches sont arrivés. Ils sont rentrés dans la voiture. On m’a pris mon sac, mon portable… C’est là que tout a basculé. Du jeudi 8 au vendredi 9 décembre [2005, ndlr], j'ai été enfermée dans une camionnette avec un seau pour faire mes besoins. Vallarta, lui a été torturé, des décharges électriques dans les testicules. Mais, il m'a innocenté le lendemain après avoir accepté les charges retenues contre lui ».

« C’est malheureux de penser que j’ai un passe-droit »

Face aux réactions parfois violentes de certains Français critiquant l’espace médiatique accordé à Florence Cassez depuis sa libération, cette dernière a répondu : « Je suis sortie, on me demande, je suis là… Je n’ai rien à me reprocher. C’est malheureux de penser que j’ai un passe-droit. Vous savez, ça fait 7 ans que je devais me battre depuis la prison… Il a été difficile de continuer, mais il me fallait un moteur. Alors je me suis battue pour moi, mais surtout pour les autres. Il fallait que ça vaille le coup. Je me suis battue pour laisser un précédent, pour que ça n’arrive plus au Mexique. En France, c’est invraisemblable une histoire comme la mienne, mais au Mexique c’est courant. Aujourd’hui, je suis dehors, debout. La rage m’a fait tenir, j’ai appris à la dompter ». Répondant à Jean-Jacques Bourdin sur la question de son innocence, Florence Cassez a simplement répondu avec conviction : « Je suis innocente ».

Tugdual de Dieuleveult avec BFMTV