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Dernier hommage à Chavez, Maduro lui fait allégeance

Les Vénézuéliens ont célébré Hugo Chavez

Les Vénézuéliens ont célébré Hugo Chavez - -

Entièrement recouvert du drapeau vénézuélien, le cercueil d'Hugo Chavez trônait vendredi au centre de l'Académie militaire de Caracas. Dignitaires locaux étrangers ont participé aux funérailles du Comandante pendent que des milliers de personnes attendaient à l'extérieur de pouvoir s'incliner devant le corps.

Un hommage national et international. Le Venezuela a célébré vendredi en grande pompe les funérailles du défunt président Hugo Chavez devant les dignitaires et les militaires du pays. 32 chefs d'Etat et de gouvernement étrangers, dont le Cubain Raul Castro et l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad, étaient également présents.

Dans un roulement de tambour, l'Orchestre symphonique Simon Bolivar a ouvert les funérailles d'Etat en jouant l'hymne de la république vénézuélienne. Le cercueil de Chavez, était entièrement recouvert du drapeau jaune, bleu et rouge étoilé du Venezuela.

"La lutte continue! Vive Chavez! Vive Chavez ! Jusqu'à la victoire toujours, Comandante!", Nicolas Maduro, désigné par Hugo Chavez comme son dauphin, a promis loyauté "au-delà de la mort" au "président-comandante", et de poursuivre son "combat pour les pauvres, l'éducation et un monde plus juste", dans un discours lyrique d'une demi-heure qui a conclu la cérémonie.

A l'extérieur de l'Académie, des milliers de "chavistes" vêtus de rouge attendait de pouvoir reprendre leur procession vers la dépouille.

>> EN IMAGES - Le peuple vénézuelien rend hommage à Chavez

L'Europe, les Etats-Unis et les délégations de second rang

Puis les chefs d'Etat et de gouvernement ont été invités par petits groupes à former des haies d'honneur successives autour du cercueil. Le première était réservée aux plus proches alliés latino-américains, dont le Cubain Raul Castro, le Bolivien Evo Morales et l'Equatorien Rafael Correa.

Un peu plus tard, ce fut au tour remarqué de deux des alliés les plus controversés du régime chaviste: Le Bélarusse Alexandre Loukachenko, et l'Iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui a semblé réprimer des larmes et réciter une prière entre ses lèvres.

Les Etats-Unis, cible de prédilection des diatribes enflammées d'Hugo Chavez, et les Européens, n'ont envoyé que des délégations de second rang. A l'exception de l'Espagne, qui, protocole oblige, a dépêché le prince héritier Felipe.

Une messe de funérailles a ensuite été célébrée, à l'issue de laquelle le révérend noir américain Jesse Jackson a rendu hommage au charismatique leader vénézuélien.

Le réveil de l'opposition

En marge des funérailles retransmises en direct par toutes les télévisions du pays, l'opposition, quasi-muette depuis le décès s'est réveillée et a annoncé son intention de boycotter boycotterait la cérémonie d'investiture de Nicolas Maduro comme président par intérim.

Le Tribunal suprême de justice vénézuélien a jugé vendredi qu'il était juridiquement fondé à prêter serment comme président par intérim et à se présenter à la prochaine présidentielle.

Dans la logique des choses, des élections, dans un délai de 30 jours prévu par la Constitution, devraient être convoquées. Le meilleur moyen de perpétuer Hugo Chavez.

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S. A. avec AFP