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Colombie

Fabius soutient "une solution pacifique" avec les Farc en Colombie

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius - -

Le ministre des Affaires étrangères apporté son soutien au processus de paix lancé par la Colombie avec la guérilla des Farc.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a apporté, dimanche à Bogota, son soutien au processus de paix lancé par la Colombie avec la guérilla des Farc, prônant une "solution pacifique".

En visite officielle depuis samedi dans ce pays latino-américain, Laurent Fabius, qui s'est entretenu dimanche avec le président Juan Manuel Santos, s'est déclaré "en phase" avec sa politique à l'égard de la rébellion marxiste des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

"Nous sommes aussi en phase, je tiens à le dire, pour soutenir le président Santos et son gouvernement dans la recherche de la paix intérieure pour trouver enfin une solution à ce terrible conflit avec les Farc", a affirmé le ministre, lors d'un discours devant la communauté française de Bogota.

"Nous n'avons pas à nous mêler de cela. Chaque pays, bien sûr, est libre d'agir comme il l'entend, mais nous pensons qu'après tellement et tellement d'années, le temps est venu de trouver une solution pacifique", a ajouté Laurent Fabius, qui doit conclure lundi à Bogota une tournée régionale l'ayant déjà conduit au Pérou et au Panama.

Négociations

Les autorités colombiennes ont ouvert l'an dernier des négociations avec les Farc, la principale guérilla du pays, qui a détenu durant six ans l'otage franco-colombien Ingrid Betancourt, libérée en 2008 grâce à une opération d'infiltration de l'armée.

Ces pourparlers se déroulent sans cessez-le feu sur le terrain, même si la rébellion a décrété durant deux mois un arrêt des hostilités lors du lancement des discussions qui se déroulent depuis novembre à Cuba. Juan Manuel Santos rejette l'option d'une trêve avant un accord final, afin de maintenir la pression sur les Farc, dont les effectifs sont estimés à 8.000 combattants après 48 ans d'existence.

Après son entretien avec le président colombien, le chef de la diplomatie française a souligné que les deux pays avaient "des positions voisines, sinon identiques" sur "tous les grands sujets qui mobilisent la planète".

Il a toutefois mentionné une divergence sur la "question de la Palestine", la France ayant voté en faveur de son statut d'observateur à l'ONU en novembre dernier, tandis que la Colombie s'était abstenue.