BFMTV
Amérique Latine

Chavez avait "l'intuition" qu'il succomberait à son cancer

Hugo Chavez, lors d'une cérémonie le 27 janvier 2012.

Hugo Chavez, lors d'une cérémonie le 27 janvier 2012. - -

Hugo Chavez avait depuis le début "l'intuition" que son cancer lui serait fatal. C'est ce qu'a déclaré vendredi son dauphin Nicolas Maduro, lors de sa prestation de serment comme président par intérim.

"Cela va être pire que ce que vous pensez et que ce que pensent les médecins". C'est la phrase lâchée par Hugo Chavez, le 9 juin 2011, quand il appris qu'il était atteint d'un cancer. Nicolas Maduro, successeur par interim d'Hugo Chavez, qui a prêté serment vendredi, a évoqué la maladie du président vénézuélien, mort le 5 mars dernier.

"Ce 9 juin (2011), quand il a appris la nouvelle (de sa maladie, ndlr), nous sommes restés seuls dans la chambre, s'est souvenu Nicolas Maduro. Les médecins sont partis préparer l'opération, qui finalement a eu lieu le 11 juin. Et il nous a dit: "Cela va être pire que ce que vous pensez et que ce que pensent les médecins. Un jour, vous vous souviendrez de ce que je vous ai dit"".

"Une maladie très étrange"

En décembre, peu de jours avant d'être une dernière fois opéré à La Havane, "son intuition lui disait qu'il ne sortirait pas vivant de ce mauvais pas", a poursuivi Nicolas Maduro devant les parlementaires vénézuéliens.

Selon Nicolas Maduro, c'était "une maladie très étrange par la rapidité de son développement, et pour d'autres raisons qui seront expliquées scientifiquement un jour".

Les autorités vénézuéliennes ont toujours gardé secrète la nature précise du cancer situé dans la zone pelvienne dont souffrait Hugo Chavez, et auquel il a succombé mardi à Caracas.

Quelques heures avant l'annonce de la mort d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro avait suggéré que le cancer du dirigeant vénézuélien lui avait été inoculé par les "ennemis historiques" du Venezuela, et qu'une commission médicale permettrait un jour de le prouver. II avait le même jour décidé d'expulser du pays deux attachés militaires des Etats-Unis.

M.R. avec AFP