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Brésil

L'ex-président Jair Bolsonaro compte "retourner au Brésil dans les semaines qui viennent"

Le président brésilien et candidat à sa réélection Jair Bolsonaro à Brasilia, le 17 octobre 2022.

Le président brésilien et candidat à sa réélection Jair Bolsonaro à Brasilia, le 17 octobre 2022. - EVARISTO SA / AFP

Ce n'est pas la première fois que Bolsonaro évoque son retour au Brésil. Aux États-Unis depuis la fin de son mandat, il entend "rester actif en politique."

L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, qui se trouve aux États-Unis depuis fin décembre, a déclaré samedi soir avoir "l'intention de retourner au Brésil dans les semaines qui viennent", selon une vidéo diffusée par la chaîne CNN Brasil.

"Nous savons que là-bas, vraiment, c'est un pays fantastique. Moi aussi je veux retourner au Brésil. J'ai l'intention de retourner au Brésil dans les semaines qui viennent", a dit l'ancien dirigeant d'extrême droite lors d'une rencontre avec des Brésiliens à Boca Raton, en Floride.

"Nous avons eu une gouvernance sans corruption. Nous avons travaillé avec coeur, avec honnêteté. Aucune mesure de rétorsion, voire de persécution, ne se justifie", a-t-il aussi affirmé, au moment où il fait l'objet d'une enquête par la Cour suprême de son pays pour déterminer son rôle dans l'assaut des institutions nationales à Brasilia le 8 janvier mené par des bolsonaristes.

"Nous devons parfois prendre des risques, ça vaut la peine"

Six heures après les assauts, Jair Bolsonaro avait finalement condamné du bout des lèvres "les déprédations et invasions de bâtiments publics", tout en niant toute responsabilité.

Son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva s'est dit "certain", le 2 février, que l'ex-président avait "préparé le coup d'État".

"Nous devons faire face aux problèmes", a aussi lancé Jair Bolsonaro samedi soir à ses partisans. "Nous devons parfois prendre des risques, ça vaut la peine. Vous pouvez être sûrs que la majorité du peuple brésilien est avec nous".

L'ex-capitaine de l'armée (67 ans) s'est réfugié aux États-Unis le 30 décembre, juste avant l'investiture de Lula le 1er janvier, refusant comme le veut la tradition de remettre l'écharpe présidentielle à son successeur, dont il n'a jamais digéré la victoire acquise sur le fil en octobre.

Le 10 janvier, il avait une première fois évoqué son retour, en déclarant sur CNN Brasil qu'il devait initialement rester "jusqu'à la fin" du mois de janvier, mais qu'il avait "l'intention de rentrer plus tôt". Fin janvier, il a demandé un visa de six mois pour rester aux États-Unis, selon son avocat.

A.G avec AFP