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Brésil

"Jamais je n'aurais pensé arriver jusqu'ici": Bolsonaro dit au revoir à ses sympathisants en pleurant

Le président brésilien n'a pas précisé s'il serait présent à l'investiture de son successeur, Lula, ce dimanche.

Une page se tourne au Brésil. Le président brésilien Jair Bolsonaro a dit au revoir vendredi à ses sympathisants, s'exprimant sur les réseaux sociaux à deux jours de la fin de son mandat.

Le chef de l'Etat sortant d'extrême droite n'a pas précisé au cours de cette prise de parole s'il remettrait l'écharpe présidentielle à son successeur Lula dimanche, comme le veut le protocole de l'investiture, alors qu'il doit partir très prochainement pour les Etats-Unis.

"Le monde ne va pas s'arrêter de tourner le 1er janvier (...) Nous avons un grand avenir devant nous", a assuré Bolsonaro.

"On perd des batailles, mais on ne perd pas la guerre", a ajouté celui qui n'a été battu que d'une courte tête à l'élection présidentielle d'octobre par le dirigeant de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Départ prochain vers les Etats-Unis

Jair Bolsonaro doit très prochainement quitter le Brésil pour un voyage aux Etats-Unis, le secrétariat général de la présidence ayant autorisé la sortie du territoire de membres du personnel chargé de la sécurité du "futur ex-président" pour un voyage à Miami "du 1er au 30 janvier 2023", selon le Journal officiel de vendredi.

Bolsonaro n'a pas mentionné ce voyage mais s'est directement adressé à ses fidèles qui continuent de camper devant les casernes ou le QG de l'Armée à Brasilia et dans d'autres villes pour demander une intervention militaire afin d'empêcher Lula de prendre ses fonctions.

"Jamais je n'aurais pensé arriver jusqu'ici", a dit Bolsonaro en pleurant, avant de déclarer : "au moins avons-nous retardé de quatre ans l'effondrement du Brésil avec cette idéologie néfaste de gauche".

"J'ai donné le meilleur de moi-même", a poursuivi le président sortant dont la majeure partie des analystes considèrent le bilan des quatre années de mandat comme très mauvais.

Devant sa résidence officielle du Palais de l'Alvorada, des manifestants qui suivaient la transmission en direct criaient "lâche !", "honte !". Depuis la victoire de Lula, qu'il n'a jamais félicité, Bolsonaro vit quasiment reclus à Brasilia et s'est enfermé dans le mutisme.

S.C avec AFP