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Coronavirus: l'épidémie continue à se répandre fortement au Brésil

Une équipe médicale transportant un patient malade du Covid-19 à Portel.

Une équipe médicale transportant un patient malade du Covid-19 à Portel. - Tarso Sarraf / AFP

Dans le deuxième pays le plus touché après les États-Unis par la pandémie, la région de Rio est tout de même entrée dans la deuxième phase de déconfinement ce mercredi.

La pandémie de coronavirus continue de se répandre fortement au Brésil, où le gouvernement affirme pourtant que la situation est sous contrôle et le déconfinement se poursuit progressivement dans la plupart des Etats.

Deuxième pays le plus touché derrière les Etats-Unis, le Brésil déplore au total 46.510 morts - des données officielles qui pourraient être très loin de la réalité, faute de campagnes massives de tests. Mercredi soir, le dernier bilan quotidien du ministère de la Santé a frôlé les records déjà constatés, avec 1269 décès et 32.188 cas supplémentaires au cours des dernières 24 heures.

Le total de contaminations (plus de 955.000) devrait ainsi atteindre le million avant la fin de la semaine, dans ce pays de 212 millions d'habitants. 

Situation préoccupante dans l'intérieur des terres 

Dans l'État de Rio, où plus de 8000 personnes sont mortes de coronavirus, si la situation s'améliore dans la capitale, elle continue en revanche à être préoccupante dans les autres villes, notamment à l'intérieur des terres. Ce schéma se reproduit dans la plupart des États du Brésil, notamment celui de Sao Paulo, le plus peuplé et le plus touché du pays, qui a battu mercredi un nouveau record de décès quotidiens.

Le virus continue de faire des ravages dans les régions pauvres du Nord-Est, où les gouverneurs des États sont parfois obligés de durcir les mesures de confinement qu'ils avaient prévu d'assouplir. C'est le cas par exemple du Rio Grande do Norte, qui a reporté au 24 juin une réouverture graduelle des commerces prévue ce mercredi, en raison d'une occupation de 99% des lits de soins intensifs.

La situation s'est en revanche améliorée à Manaus (nord), où elle était cauchemardesque il y a quelques semaines. La fosse commune ouverte dans le principal cimetière local n'est plus utilisée depuis mercredi, le nombre de corps à enterrer étant revenu à la moyenne d'avant la pandémie, une trentaine par jour, contre une centaine en avril.

Une crise "gérée" d'après le chef du gouvernement 

Ce tableau macabre, qui signifie qu'un Brésilien meurt quasiment chaque minute du Covid-19, n'a pas empêché le général Walter Braga Netto, chef du gouvernement, d'afficher son optimisme. 

"Nous nous solidarisons avec les familles endeuillées, la crise est là, mais elle est gérée", a-t-il assuré lors d'une visioconférence organisée par l'association des Commerçants de Rio de Janeiro.

Il a notamment mis en avant le fait qu'au regard de sa grande population, le taux de 212 morts par million d'habitants du Brésil demeurait bien plus faible que celui de pays comme le Royaume-Uni avec 620 décès sur un million ou l'Espagne avec 580 morts par million d'habitants.

R.B., avec AFP