BFMTV
Brésil

Brésil: Lula juge que le palais présidentiel a été ouvert de l'intérieur aux émeutiers

Luiz Inacio Lula da Silva le 10 novembre 2022

Luiz Inacio Lula da Silva le 10 novembre 2022 - SERGIO LIMA / AFP

Le président brésilien a annoncé une "profonde" réévaluation du personnel. 1159 personnes ont été incarcérées après les émeutes qui ont ravagé les lieux du pouvoir brésilien à Brasilia dimanche.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est dit convaincu jeudi que les manifestants qui ont envahi le palais présidentiel dimanche à Brasilia avaient bénéficié d'une aide de l'intérieur et a annoncé une "profonde" réévaluation du personnel.

"Je suis convaincu que la porte du palais de Planalto a été ouverte pour que les gens puissent entrer, car aucune porte n'a été cassée", a déclaré le dirigeant de gauche lors de son premier petit-déjeuner avec des journalistes depuis son investiture le 1er janvier.

"Cela signifie que quelqu'un a facilité leur entrée ici", a-t-il insisté

Chaos dimanche à Brasilia

"Comment pourrais-je avoir quelqu'un à la porte de mon bureau qui pourrait me tirer dessus?" a demandé Lula.

Plusieurs milliers de partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui refusent sa défaite électorale face à Lula fin octobre, ont semé le chaos dimanche dans la capitale, envahissant le Palais présidentiel, mais aussi la Cour suprême et le Congrès.

Ils ont tout détruit sur leur passage, y compris des oeuvres d'art, dans une action qui rappelle en de nombreux points l'invasion du Capitole à Washington le 6 janvier 2021 par des partisans du président de l'époque Donald Trump.

1159 incarcérations

Plus de 2000 personnes ont été interpellées après les troubles, et 1159 d'entre elles ont été incarcérées, selon le dernier bilan des autorités.

Les autorités enquêtent pour savoir qui a organisé cet assaut et comment les manifestants ont été financés. "Nous allons enquêter calmement pour comprendre ce qui s'est réellement passé", a déclaré le dirigeant de 77 ans, dont c'est le troisième mandat à la tête du Brésil, tout en annonçant une "profonde" réévaluation du personnel du palais.

"La vérité est que le palais était rempli de bolsonaristes, de militaires, et nous voulons voir si nous pouvons remédier (à la situation) en plaçant des fonctionnaires de carrière, de préférence des civils ou ceux qui étaient là avant ou qui ont été suspendus", a-t-il déclaré.
J.F. avec AFP