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Brésil: levée de presque tous les barrages routiers de bolsonaristes

Un soutien de Jair Bolsonaro sur une route bloquée du Brésil, dans l'état du Rio Grande do Sul, le 1er novembre 2022.

Un soutien de Jair Bolsonaro sur une route bloquée du Brésil, dans l'état du Rio Grande do Sul, le 1er novembre 2022. - SILVIO AVILA / AFP

Jair Bolsonaro avait, plus tôt dans la semaine, demandé à ses partisans de "dégager les routes".

Près d'une semaine après le scrutin, la situation se débloque progressivement. Les barrages routiers dressés au Brésil par des manifestants refusant d'accepter la défaite électorale du président d'extrême droite Jair Bolsonaro avaient pratiquement disparu vendredi et seules quelques dizaines d'irréductibles continuaient de protester devant des casernes.

Le dernier décompte de la Police fédérale des routes (PRF) faisait état de seulement 5 barrages dans deux des 27 Etats du pays, et aucun d'entre eux n'empêchait totalement la circulation de véhicules.

"Aucune autoroute fédérale n'est obstruée par un blocage", a déclaré la PRF sur ses réseaux sociaux.

Depuis la défaite de Jair Bolsonaro face à l'icône de la gauche Luiz Inacio Lula da Silva à la présidentielle dimanche, la PRF dit avoir fait lever 975 barrages sur des routes de tout le Brésil, pays aux dimensions continentales.

Transition en douceur

Le mouvement a commencé à s'essouffler mercredi, après la diffusion d'une vidéo du chef de l'Etat appelant ses partisans à "dégager les routes".

La Confédération nationale de l'Industrie avait averti mardi du "risque imminent de pénurie", notamment de carburant, si les axes routiers restaient bloqués.

Jair Bolsonaro a néanmoins qualifié de "légitimes" les manifestations devant des casernes et autres lieux de commandement militaire, qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes mercredi dans une douzaine de villes brésiliennes.

Ces manifestants d'extrême droite réclamaient l'intervention de l'armée pour empêcher Lula de revenir au pouvoir pour un troisième mandat, après avoir dirigé le pays de 2003 à 2010.

Le président Bolsonaro n'a jamais reconnu explicitement sa défaite et encore moins félicité Lula pour son élection, mais il a promis de "respecter la Constitution". Les noms des ministres du futur gouvernement Lula devaient être prochainement annoncés.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV