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Brésil: Bolsonaro reconnaît avoir commis "quelques erreurs" durant son mandat

Le président brésilien et candidat à sa réélection Jair Bolsonaro à Brasilia, le 17 octobre 2022.

Le président brésilien et candidat à sa réélection Jair Bolsonaro à Brasilia, le 17 octobre 2022. - EVARISTO SA / AFP

Dans cette courte séquence où il fait face à quelques dizaines de sympathisants, l'ancien président brésilien a également déploré les événements du 8 janvier dernier.

Un début de mea culpa? L'ex-président du Brésil Jair Bolsonaro a avoué "quelques erreurs" durant son mandat devant des sympathisants aux Etats-Unis, selon une vidéo publiée lundi.

"En quatre ans, tous les jours étaient des lundis. Y a-t-il eu des manquements, oui, c'est logique. Nous avons fait quelques erreurs", a-t-il déclaré à ses partisans, selon une vidéo publiée par le portail d'information Metropoles.

Bolsonaro dénonce les événements du 8 janvier

L'ancien dirigeant d'extrême droite a quitté le Brésil le 30 décembre, deux jours avant la passation avec son successeur de gauche Lula, qui l'a battu dans les urnes à l'élection présidentielle d'octobre.

Dans l'extrait mis en ligne par le site d'information Metrópoles, ses partisans lui conseillent de ne pas retourner au Brésil, où la Cour suprême l'a récemment inclus dans une enquête pour son rôle dans les saccages des lieux de pouvoir du 8 janvier.

Ce jour-là, des milliers de personnes identifiées comme des bolsonaristes ont envahi le siège de la présidence, le Congrès et la Cour suprême, refusant de reconnaître le résultat de l'élection.

"Je déplore ce qu'il s'est passé", a-t-il dit répondu, qualifiant ces événements d'"incroyables".

Des infrastructures, des oeuvres d'art inestimables et du mobilier faisant partie du patrimoine national ont été détruits lors des émeutes. Près de 1200 personnes ont été incarcérées pour des faits qualifiées de "terroristes" par le gouvernement de Lula, en poste depuis le 1er janvier.

De nombreux reproches

Jair Bolsonaro, resté isolé et quasiment muet durant ses dernières semaines de mandat, a condamné les "saccages" et nié toute implication dans les assauts.

Durant la dramatique crise du Covid, qui a fait au moins 687.000 morts au Brésil, son manque d'empathie a choqué une grande partie de la population et a poussé une commission d'enquête parlementaire à réclamer son inculpation pour "crime contre l'humanité".

Durant son mandat, la déforestation annuelle moyenne en Amazonie brésilienne a bondi en outre de 75,5% par rapport à la décennie précédente.

Lui sont également reprochées des dépenses somptuaires durant son mandat avec la carte de crédit présidentielle, comme les 10.000 euros dans une boulangerie le lendemain du mariage de son fils.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV