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Brésil

Bolsonaro: l'avortement en Argentine légalise la mort d'enfants avec le "consentement de l'État"

Le président brésilien Jair Bolsonaro fait une déclaration aux médias après avoir voté au deuxième tour des municipales, le 29 novembre 2020 à Rio de Janeiro

Le président brésilien Jair Bolsonaro fait une déclaration aux médias après avoir voté au deuxième tour des municipales, le 29 novembre 2020 à Rio de Janeiro - Andre Coelho © 2019 AFP

Mercredi matin, le Sénat argentin a approuvé la légalisation de l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse. Au Brésil, l'avortement est puni de trois ans de prison et n'est permis qu'en cas de viol, de danger pour la mère ou de grave malformation du foetus.

Le président brésilien Jair Bolsonaro a déploré mercredi la légalisation de l'avortement en Argentine, déclarant que la "vie des enfants argentins" pouvait désormais être "fauchée" avec "le consentement de l'Etat".

"Je suis profondément désolé pour les enfants argentins, dont la vie peut être désormais fauchée dans le ventre de leur mère avec le consentement de l'État", a écrit sur Twitter le leader d'extrême-droite, qui bénéficie du soutien des Eglises évangéliques néo-pentecôtistes, qui sont de farouches opposants à la légalisation de l'avortement.

"Tant que cela dépendra de moi ou de mon gouvernement, l'avortement ne sera jamais autorisé sur notre sol. Nous nous battrons toujours pour protéger la vie des innocents", a-t-il ajouté.

L'avortement puni de trois ans de prison au Brésil

Mercredi matin, le Sénat argentin a approuvé la légalisation de l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse. Le président de centre gauche Alberto Fernandez a salué cette décision, déclarant qu'elle fait de l'Argentine "une société meilleure qui étend les droits des femmes et garantit la santé publique."

Au Brésil, l'avortement est puni de trois ans de prison et n'est permis qu'en cas de viol, de danger pour la mère ou de grave malformation du foetus.

La Cour suprême a tenu une série d'audiences publiques sur la légalisation de l'avortement en août 2018. À cette occasion, le Dr Maria de Fatima, représentante du ministère de la Santé de l'ancien président Michel Temer, a affirmé qu'en dépit d'une législation très restrictive, une Brésilienne sur cinq avait déjà avorté. Selon elle, 203 femmes meurent chaque année à l'issue d'avortements clandestins et 250.000 sont hospitalisées à la suite de complications.

C.Bo. avec AFP