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Bolsonaro élu président du Brésil, le Brésil choisit l'extrême droite

Le candidat d'extrême droite, un personnage controversé au discours sécuritaire, a été élu haut la main ce dimanche.

Jair Bolsonaro a été élu président du Brésil haut la main ce dimanche soir avec 55,70% des voix contre 43,30% à son adversaire de gauche Fernando Haddad, selon des résultats partiels officiels communiqués par le Tribunal supérieur électoral, après dépouillement de 88% des bulletins.

"Nous allons changer ensemble le destin du Brésil", a déclaré dimanche soir le président élu de la République du Brésil, Jair Bolsonaro, dans son premier discours, sur Facebook, après l'annonce de sa victoire au 2e tour de la présidentielle.
"Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche", a ajouté, sur un ton martial, le président élu d'extrême droite, qui l'a emporté sur son adversaire de gauche Fernando Haddad.

Personnage controversé au discours sécuritaire 

Quelque 147 millions de Brésiliens ont voté pour départager le sulfureux candidat d'extrême droite et grand favori, de son adversaire du Parti des Travailleurs de l'ex-président emprisonné Lula. Jair Bolsonaro, député âgé de 63 ans, succédera au président Michel Temer, pour un mandat de quatre ans, au 1er janvier 2019.

Des sympathisants de Jair Bolsonaro à Rio de Janeiro, ce dimanche 28 octobre.
Des sympathisants de Jair Bolsonaro à Rio de Janeiro, ce dimanche 28 octobre. © AFP

Jair Bolsonaro a séduit des millions d'électeurs avec un discours sécuritaire qui a fait mouche, malgré ses dérapages racistes, misogynes et homophobes. Une foule de plusieurs milliers de ses sympathisants s'est réunie en début de soirée devant son domicile pour célébrer la victoire du député dans un quartier aisé de Rio de Janeiro.

L'ex-capitaine de l'armée prendra ses fonctions en janvier, dans un Brésil extrêmement polarisé à l'issue d'une campagne tendue et délétère. Avec sa rhétorique sulfureuse, Jair Bolsonaro affiche sans complexe sa nostalgie des "années de plomb" de la dictature militaire mais se défend d'être une menace pour la démocratie, promettant d'être "esclave de la Constitution" et de gouverner "avec autorité, mais sans autoritarisme". 

Sa ligne politique est floue, en témoignent ses nombreux changements d'étiquette au fil des années. Même s'il avoue ne rien comprendre à l'économie, il est parvenu à gagner la confiance des marchés grâce à son gourou Paulo Guedes, un "Chicago Boy" ultra-libéral, dont il veut faire un "super ministre". Souvent surnommé le "Trump tropical", il cite fréquemment le président américain, qu'il admire.

J.B avec AFP