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Amérique Latine

Au Guatemala, 75 morts et 192 disparus après l'éruption du Volcan de feu

L'éruption du volcan de feu a laissé place à un paysage de désolation, au Guatemala.

L'éruption du volcan de feu a laissé place à un paysage de désolation, au Guatemala. - Johan Ordonez - AFP

Quarante-huit heures après l'éruption du Volcan de feu, des dizaines de disparus manquent encore à l'appel, au Guatemala, tandis que 75 personnes ont trouvé la mort, selon un dernier bilan.

Le bilan continue de s'alourdir au Guatemala, après l'éruption du Volcan de feu, survenue dimanche. Selon l'Institut national médico-légal (Inacif) du pays, 75 personnes sont mortes dans la catastrophe, après la découverte de deux nouveaux cadavres mardi, et 192 sont portées disparues depuis dimanche. Seuls 23 corps ont été identifiés jusqu'à présent. 

L'éruption a également fait 46 blessés et entraîné l'évacuation de 3271 personnes. En outre, 2625 personnes ont dû être relogées. La catastrophe a affecté, à divers degrés, un total de 1,7 million de Guatémaltèques.

De nouvelles coulées à venir

Mardi, une forte explosion a contraint les autorités à évacuer sept villages situés sur le flanc du volcan en raison des risques d'augmentation de l'activité volcanique. Les opérations de sauvetage ont également été suspendues.

Selon des experts, de nouvelles coulées pyroclastiques - composées de cendres, de boue, d'eau, et de roches à haute température - pourraient à nouveau se produire.

L'augmentation de l'activité volcanique a provoqué la panique dans la ville d'Escuintla, située près du colosse haut de 3763 mètres et situé à 35 kilomètres au sud-ouest de la capitale. Ses habitants ont très vite quitté la ville au volant de leurs voitures, provoquant un immense chaos. Secouristes, policiers et militaires ont également été contraints de quitter la zone.

Peu d'espoir de retrouver des survivants

Deux jours après cette éruption, qui a déversé d'importantes quantités de boue, de lave et de cendre ardente, les possibilités de retrouver des survivants étaient très faibles, a reconnu, quelques heures avant cette interruption des recherches, Sergio Cabañas, directeur des opérations de secours.

"Si on est piégé dans le flux pyroclastique, il est difficile de rester en vie", a-t-il souligné, ajoutant que certains corps totalement calcinés pourraient ne jamais être retrouvés.

Les projections spectaculaires de lave et de cendre de ce cratère avaient semé la panique dimanche dans les localités rurales situées sur le flanc du volcan, et entraîné une première évacuation d'urgence de plus de 4500 personnes. Suspendues dans la nuit, les recherches avaient repris mardi à l'aube dans les environs du volcan, encore recouverts d'une abondante couche de cendre grise. 

Dimanche, des images diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux avaient montré une immense nuée de cendres descendant du volcan avant d'engloutir une route, tandis que des habitants et des membres des équipes de secours fuyaient en courant. D'autres montraient des personnes couvertes de cendres, que des secouristes essayaient de mettre à l'abri. Au total, l'éruption a duré plus de 16 heures.

Lundi soir, le président Jimmy Morales a qualifié l'événement de "tragédie" et annoncé que les recherches et l'assistance aux sinistrés dureraient le temps nécessaire.

A.S. avec AFP