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Amérique Latine

Argentine: des détenus creusent un tunnel et s’évadent

Les détenus ont creusé un tunnel dans le sol.

Les détenus ont creusé un tunnel dans le sol. - -

La prison de haute sécurité d'Ezeiza, près de Buenos Aires, a été l'objet d'une évasion spectaculaire. Treize détenus se sont échappés en creusant un tunnel.

Un scénario digne d’un film hollywoodien. Treize détenus de la prison de haute sécurité d'Ezeiza, près de Buenos Aires, se sont évadés lundi de leur cellule par un tunnel qu'ils avaient creusé, a annoncé le chef de l'administration pénitentiaire, Victor Hortel, en présentant sa démission.

Les fugitifs ont creusé une cavité de 40 centimètres sur 22, percée dans le sol. Ils ont fait céder 30 centimètres de béton armé pour atteindre la cour de la prison, puis franchir successivement deux grilles. Une fois sortis du tunnel, les treize détenus ont couru 30 mètres jusqu'à un premier grillage, puis encore 40 mètres pour passer trois autres grillages et à chaque fois ils devaient s'arrêter pour couper [ces derniers]", a expliqué Victor Hortel.

Les outils utilisés pour creuser le tunnel n'ont pas été retrouvés dans la prison. L’évasion, qui a selon le haut responsable "des caractéristiques cinématographiques", a été découverte pendant l'inspection de minuit de lundi. Deux Brésiliens et un Paraguayen figurent parmi ces fugitifs qui purgeaient des peines d'au moins 16 ans de prison.

Avec des complicités internes ?

Une opération de ce type "nécessite au moins deux jours de travail et des outils qui ne sont pas à la disposition normalement des prisonniers", a ajouté le chef de l'administration pénitentiaire. Victor Hortel soupçonne des "complicités internes du personnel du service pénitentiaire et des soutiens externes". Dix-huit gardiens de la prison et le chef de l'établissement ont été suspendus de leurs fonctions.

Le ministre argentin de la Justice, Julio Alak, a annoncé mardi qu'une récompense de 500.000 pesos (environ 90.000 euros) serait donnée à toute personne fournissant des informations permettant la capture de chacun des prisonniers évadés.

Par ailleurs, il a nié qu’une mutinerie a eu lieu dans l’établissement après l’évasion, reconnaissant cependant la survenance d’un "épisode où un détenu a voulu agresser un gardien et l'a blessé légèrement". "La situation est totalement sous contrôle", a-t-il insisté.

M.K. avec AFP