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Allemagne: une région prête à accueillir des migrants d'Idomeni

Près de 12 000 personnes vivent actuellement dans le camp d'Idomeni, à la frontière macédonienne.

Près de 12 000 personnes vivent actuellement dans le camp d'Idomeni, à la frontière macédonienne. - ANDREJ ISAKOVIC - AFP

Le dirigeant de l'Etat régional de la Thuringe en Allemagne s'est dit prêt à accueillir entre 1 000 et 2 000 migrants actuellement coincés à la frontière gréco-macédonnienne.

Le dirigeant de l'Etat régional allemand de la Thuringe, Bodo Ramelow, se dit prêt dans un entretien à l'hebdomadaire Der Spiegel à accueillir des migrants qui végètent dans des conditions humanitaires désastreuses à Idomeni, à la frontière gréco-macédonienne fermée.

Le ministre-président de cette région de l'ex-RDA affirme que la Thuringe pourrait "prendre 1 000 à 2 000 réfugiés qui sont coincés à Idomeni en Grèce et espèrent désespérément de l'aide", selon un extrait de l'entretien diffusé vendredi.

Il souhaite toutefois que dans ce cas, l'Etat fédéral lui apporte notamment une aide logistique. "Nous pouvons contribuer à une solution européenne" pour répartir les réfugiés dans l'Union européenne, assure cet élu du parti de la Gauche radicale die Linke, expliquant qu'à l'heure actuelle, sept des 10 centres de prise en charge des réfugiés sont actuellement vides en Thuringe.

Plus d'un million de demandeurs d'asile accueillis

L'Allemagne a ouvert ses portes à plus d'un million de demandeurs d'asile l'an dernier. Dans un geste spectaculaire mû par un souci humanitaire, la chancelière Angela Merkel avait notamment décidé début septembre d'accueillir sans réserve les réfugiés bloqués en Hongrie. Depuis, l'Allemagne a pris des mesures pour ralentir ce flux humain, notamment dans le cadre européen.

Quelque 12 000 personnes séjournent à Idomeni, à la frontière macédonienne, hermétiquement close depuis le 7 mars. Les organisations humanitaires ont dénoncé les conditions épouvantables dans lesquelles se trouvent les migrants qui logent sous des tentes, dans la gadoue. Un ministre grec a même qualifié ce camp de "Dachau des temps modernes".

C.L. avec AFP