BFMTV
International

Allemagne: le meurtrier présumé d'un petit réfugié avoue avoir tué un deuxième enfant

Une fleur près de la photo du petit Mohammed, 4 ans, ayant fui la Bosnie-Herzégovine avec sa famille, le 29 octobre 2015 à Berlin

Une fleur près de la photo du petit Mohammed, 4 ans, ayant fui la Bosnie-Herzégovine avec sa famille, le 29 octobre 2015 à Berlin - TOBIAS SCHWARZ, AFP

Le meurtrier présumé, identifié comme Silvio S. 32 ans, avait été arrêté jeudi après un coup de fil de sa mère à la police affirmant que son fils lui avait avoué avoir tué Mohamed, un garçonnet de 4 ans, disparu le 1er octobre.

Le meurtrier présumé d'un petit réfugié de quatre ans ayant fui la Bosnie-Herzégovine avec sa famille a avoué avoir tué un autre garçon de six ans, disparu début juillet, a annoncé vendredi la police qui s'interroge sur d'autres victimes éventuelles. "L'homme a avoué dans la nuit avoir aussi tué Elias", un enfant disparu sur une aire de jeux au pied de son immeuble à Potsdam (est) près de Berlin, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police, Stefan Redlich.

Il s'agit dans les deux cas de meurtres à caractère "sexuel", affirment des médias allemands, sans citer de sources ou livrer davantage de détails. Le parquet et la police de Berlin doivent tenir une conférence de presse dans l'après-midi. Le corps du petit Elias, dont le portrait avait été largement diffusé depuis sa disparition le 8 juillet, a été enterré dans un jardin ouvrier, a également appris l'AFP de source proche du dossier. Une grande campagne de recherche avait eu lieu durant l'été, les autorités draguant sans résultat notamment une rivière de la région du Brandebourg, dont Potsdam est la capitale.

Dénoncé par ses parents

Le meurtrier présumé, identifié comme Silvio S. 32 ans, avait été arrêté jeudi après un coup de fil de sa mère à la police affirmant que son fils lui avait avoué avoir tué Mohamed, un garçonnet de 4 ans, disparu le 1er octobre devant le Lageso, le principal centre d’accueil et d'enregistrement des demandeurs d'asile à Berlin. Son père l'aurait reconnu sur des images tirées d'une caméra de surveillance, selon le journal Bild. Sur certaines, on distinguait un homme d'âge moyen tenant la main d'un enfant et largement diffusées par la police depuis la disparition du bambin.

D'autres images, diffusées ultérieurement et de meilleure qualité, montraient ce même homme s'approchant du Lageso. Jeudi, la police et le parquet avaient déclaré ne rien savoir encore des motivations de cet homme présenté par la presse comme employé d'une société de sécurité.

D'autres victimes?

Un des voisins de Silvio S., interrogé par le site internet de l'hebdomadaire Der Spiegel, a décrit un homme "timide, presque peureux". Le petit Mohamed est mort le 2 octobre, le lendemain de sa disparition, a précisé la police vendredi. La police examine maintenant d'autres dossiers de disparitions d'enfant dans lesquelles cet homme pourrait être impliqué, affirme le quotidien local Berliner Zeitung, citant la police. Le journal évoque notamment la disparition le 2 mai d'une petite fille de 5 ans dans une forêt de Stendal, dans l'Etat de Saxe-Anhalt, en ex-RDA.

Mais la police locale ne voit jusqu'ici pas de lien entre ces affaires, selon DPA. Le petit Mohamed vivait depuis plus d'un an avec sa mère et deux autres enfants en Allemagne où il était arrivé en provenance de Bosnie-Herzégovine. Son corps avait été retrouvé jeudi dans le coffre de la voiture de son meurtrier présumé, placé dans une bassine et recouvert de litière pour chat.

Le Lageso est devenu l'un des endroits les plus emblématiques des difficultés que rencontre l'Allemagne à prendre en charge les centaines de milliers de migrants qui arrivent à Berlin. Les interminables files d'attente dans des conditions sanitaires déplorables ont mis les autorités dans l'embarras au point qu'un nouveau centre vient d'être inauguré à l'approche de l'hiver.

la rédaction avec AFP