Allemagne: au moins neuf personnes tuées dans deux fusillades près de Francfort

Des coups de feu ont retenti ce mercredi soir dans plusieurs bars à chichas de la ville de Hanau, dans l'ouest de l'Allemagne. Le mobile de ces attaques n'est pas encore connu, a précisé un porte-parole de la police.

Au moins neuf personnes ont été tuées ce mercredi soir dans deux fusillades à Hanau, située à une vingtaine de kilomètres de Francfort. Selon les premiers éléments diffusés par les médias locaux, deux bars à chicha de la ville ont été visés.

Un suspect a été "trouvé mort à son domicile", a annoncé la police locale sur son compte Twitter ce jeudi matin, sans donner de précisions sur le mobile de ces attaques. Un second corps a également été découvert à cette occasion, selon cette même source.

Deux fusillades successives

Une première fusillade aurait visé le Midnight, un établissement au cœur de cette ville d'environ 90.000 habitants. Selon la police, au moins une personne a été grièvement blessée sur ce premier site vers 22 heures. Des témoins, cités par des médias locaux, ont rapporté avoir entendu une dizaine de coups de feu.

Le ou les auteurs auraient ensuite quitté en voiture ce premier site en direction de la Kurt-Schumacher Platz, dans le quartier de Kesselstadt, selon la police. Une seconde fusillade s'est alors produite, qui a fait "au moins cinq blessés graves" d'après le bilan initial des autorités.

"Un véritable scénario d'horreur"

"Les victimes sont des gens que nous connaissons depuis des années", a réagi le fils du gérant du bar, cité par l'agence DPA. Deux employés figurent parmi les victimes, selon ce témoin, absent comme son père au moment des tirs. "C'est un choc pour tout le monde."

"C'est un véritable scénario d'horreur", a déploré la députée conservatrice de la circonscription, Katja Leikert. Le maire social-démocrate de Hanau, Claus Kaminsky, a lui évoqué une "soirée terrible, qui nous hantera certainement pendant très, très longtemps. Il a demandé d'éviter toute "spéculation" et appelé les habitants à la "prudence".

J.B. et M.D. avec AFP