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Une conférence sur la Libye en France le 1er septembre

Nicolas Sarkozy a reçu mercredi à l'Elysée Mahmoud Djibril, Premier ministre du Conseil national de transition libyen. Une conférence internationale sur l'avenir de la Libye de l'après-Kadhafi se tiendra le 1er septembre à Paris, a annoncé le chef de l'Et

Nicolas Sarkozy a reçu mercredi à l'Elysée Mahmoud Djibril, Premier ministre du Conseil national de transition libyen. Une conférence internationale sur l'avenir de la Libye de l'après-Kadhafi se tiendra le 1er septembre à Paris, a annoncé le chef de l'Et - -

PARIS (Reuters) - Une conférence internationale sur l'avenir de la Libye de l'après-Kadhafi se tiendra le 1er septembre prochain à Paris, a annoncé...

PARIS (Reuters) - Une conférence internationale sur l'avenir de la Libye de l'après-Kadhafi se tiendra le 1er septembre prochain à Paris, a annoncé mercredi Nicolas Sarkozy.

Cette conférence sera élargie au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-Moon ainsi qu'aux représentants de pays n'ayant pas participé aux opérations militaires depuis mars, notamment le Brésil, l'Inde, la Russie et la Chine, a dit le chef de l'Etat.

Il s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec Mahmoud Djibril, Premier ministre du Conseil national de transition (CNT) libyen, instance regroupant les rebelles que Paris a été la première à reconnaître diplomatiquement.

Quatre ans après la réception en grande pompe à Paris de Mouammar Kadhafi et après l'attitude prudente de la France lors des révoltes en Tunisie et en Libye, Nicolas Sarkozy a réaffirmé le changement de stratégie français.

"Nous serons aux côtés de la rue arabe chaque fois que le rue arabe exigera la démocratie et la liberté", a-t-il dit, précisant toutefois que la France n'interviendrait pas militairement en Syrie sans résolution de l'Onu.

La France, a-t-il ajouté, est prête à poursuivre ses opérations militaires contre les forces militaires de Mouammar Kadhafi aussi longtemps que le CNT le jugera nécessaire.

"Les opérations cesseront lorsqu'elles n'auront plus lieu d'être, et elles n'auront plus lieu d'être lorsque M. Kadhafi et ses séides ne constitueront plus une menace pour le peuple libyen", a-t-il dit.

DES ÉLECTIONS LIBRES

Le président français a cependant contesté des articles de presse faisant état de la présence de forces spéciales françaises en Libye. "Nous avons des observateurs parce que nous avons besoin de renseignements mais il n'y a pas de forces spéciales", a-t-il dit.

Mahmoud Djibril a expliqué que les forces pro-Kadhafi étaient toujours actives dans le sud du pays et à Tripoli et que le CNT avait donc toujours besoin de l'appui de l'Otan.

Il a dit ignorer où se trouvait actuellement le colonel Kadhafi qui, malgré la chute de Tripoli et la prise de son quartier général dans cette capitale, reste introuvable.

Mahmoud Djibril ne s'est pas prononcé sur le lieu où devait être jugé, selon lui, Mouammar Kadhafi, s'il était arrêté.

"Ce serait souhaitable de le faire juger de manière équitable", a-t-il simplement déclaré.

Il a dit espérer que la conférence, qui se tiendra le jour anniversaire de la prise du pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969 "constituera un nouveau symbole pour les Libyens, pour la reconstruction de la Libye sur la base de la justice et de la démocratie".

Il a dit avoir demandé à la France un appui spécifique pour la préparation de la rentrée scolaire en septembre et l'aide médicale aux blessés et amputés du conflit.

Selon le Premier ministre du CNT, le processus de changement en Libye prévoit la formation d'une conférence interrégionale, qui devra désigner une commission, laquelle rédigera une Constitution. Une fois cette dernière adoptée par référendum, des élections se tiendront dans un délai de quatre mois.

Le CNT entend aussi former une nouvelle armée et une nouvelle police avec les combattants engagés informellement dans l'insurrection, a-t-il précisé.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse