Un chef rwandais accusé de viols en RDC arrêté à Paris

AMSTERDAM (Reuters) - Le chef présumé d'un groupe rebelle rwandais accusé de viols collectifs en République démocratique du Congo (RDC) a été arrêté lundi à Paris, a annoncé le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.

Callixte Mbarushimana, 47 ans, présenté comme l'un des dirigeants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), est accusé d'être impliqué avec son groupe dans plus de 300 viols dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC).

La CPI avait émis un mandat d'arrêt à son encontre le 28 septembre.

Le procureur Luis Moreno-Ocampo a qualifié son arrestation "d'étape essentielle dans les efforts menés pour juger les crimes sexuels de masse commis en RDC".

Au total, plus de 15.000 cas de violences à caractère sexuel ont été recensés dans ce pays en 2009, a-t-il ajouté.

Mbarushimana, qui nie toutes les accusations portées contre son mouvement, doit répondre de 11 chefs d'inculpation de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, y compris meurtre, viol, persécution fondée sur le sexe et destruction de propriété.

Selon l'accusation, ces faits auraient pour la plupart été commis au cours de l'année 2009 par le FDLR, organisation dont Mbarushimana est secrétaire général depuis juillet 2007.

Son arrestation est le résultat de près de deux ans d'une enquête commune menée par la France, l'Allemagne, la RDC, le Rwanda et la CPI.

Aaron Gray-Block, Guy Kerivel et Pierre Sérisier pour le service français