Tunisie: cellule de crise ouverte après une attaque suicide

La Fédération tunisienne des agences de voyage a mis en place une cellule de crise après un attentat suicide perpétré mercredi dans la ville balnéaire de Sousse.

"Le tourisme tunisien vous dit merci les terroristes!", a lancé mercredi sous le choc une professionnelle du secteur hôtelier, alors qu'un attentat suicide, qui visait un hôtel, venait d'avoir lieu dans la ville balnéaire de Sousse. L'attaque n'a pas fait de victimes mais le kamikaze s'est fait exploser sur la plage. Une cellule de crise a été mise en place par la Fédération tunisienne des agences de voyage.

Les touristes, témoins de la scène

"Nous avons mis en place une cellule de crise pour la prise en charge des résidents de l'hôtel visé par l'attaque", a indiqué le président de la fédération Mohamed Ali Toumi.

Le kamikaze, repéré par les gardes, a été empêché de pénétrer dans l'hôtel Ryadh Palm, sur la corniche de Sousse, avant de se faire exploser sur la plage déserte.

Des touristes résidents de l'hôtel ont assisté à la scène, selon le président de la fédération Mohamed Ali Toumi.

"Dieu merci, il n'y a pas eu de victimes mais les résidents de l'hôtel nécessitent une prise en charge psychologique", a-t-il ajouté, appelant les hôteliers à la "vigilance".

Sécurité renforcée à Tunis

Par ailleurs, à une demie heure d'intervalle, une deuxième attaque ciblant le mausolée de Habib Bourguiba à Monsatir a été évitée de justesse, lorsque un homme portant des explosifs a été repéré et arrêté.

A Tunis des renforts de sécurité ont été déployés autour des hôtels dans la crainte d'une nouvelle attaque, la rumeur allant bon train sur les réseaux sociaux sur des menaces présumées ou le signalement d'objets suspects à la police.

Ces attaques sont les premiers actes du genre à viser la côte-est touristique du pays depuis la révolution qui a chassé l'ancien régime de Ben Ali en janvier 2011.

La Tunisie avait été frappée auparavant par un attentat suicide revendiqué par Al-Qaïda contre la synagogue de Djerba dans lequel quatorze touristes allemands avaient été tués en avril 2011.

M.G. avec AFP