BFMTV
Tunisie

Référendum en Tunisie: l'opposition accuse l'instance électorale d'avoir "falsifié" les chiffres

Drapeau de la Tunisie

Drapeau de la Tunisie - AFP

Selon le chef d'une coalition de partis d'opposition, l'instance chargée d'organiser le scrutin "n'est pas intègre et impartiale" et ses "chiffres sont falsifiés."

Le Front du Salut national (FSN), une coalition de partis d'opposition en Tunisie, a accusé ce mardi l'instance électorale d'avoir "falsifié" les chiffres sur le taux de participation, soutenant que le référendum du président Kais Saied avait "échoué".

Un référendum s'est tenu lundi sur une nouvelle Constitution contestée qui octroie de vastes prérogatives au président de la République. La plupart des grands partis d'opposition dont le mouvement d'inspiration islamiste Ennahdha ont boycotté la consultation. Selon l'Instance chargée d'organiser ce scrutin, Isie, plus de 27% des électeurs, sur 9,3 millions d'inscrits, ont voté.

"Les chiffres sortis de l'Isie sont amplifiés et ne correspondent pas à ce qui a été constaté dans les régions par des observateurs", a affirmé devant la presse, Ahmed Néjib Chebbi, dirigeant du FSN.

Des chiffres "amplifiés"

"La seule référence de la légitimité dans le pays est la Constitution de 2014 et Kais Saied doit ouvrir la voie à des élections générales présidentielle et législatives" anticipées, a poursuivi Ahmed Néjib Chebbi.

Pour lui, le faible taux de participation au référendum qui a été boycotté selon lui "par les deux tiers" du corps électoral, a prouvé "l'échec du coup d'Etat de Kais Saied".

Elu démocratiquement en 2019, Kais Saied s'est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021: arguant des blocages politico-économiques, il a limogé son Premier ministre et gelé le Parlement avant de le dissoudre en mars. Il considère sa refonte de la Constitution comme le prolongement de la "correction de cap" engagée il y a un an.

A.G avec AFP