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Tunisie

Attentat en Tunisie: des centaines de touristes quittent le pays

Terrorisés par l'attentat perpétré vendredi, des centaines de touristes ont afflué dans la nuit à l'aéroport d'Enfidha, entre Sousse et Tunis, pour regagner leur domicile.

Des centaines de touristes étrangers étaient amenés en bus à l'aéroport d'Enfidha pour être évacués de Tunisie dans la nuit de vendredi à samedi, ont rapporté des témoins sur place, après l'attaque qui a fait 38 morts dans un hôtel de la région. Treize vols étaient affichés pour des décollages entre 23h15 et 5h40 dans la nuit de vendredi à samedi, depuis cet aéroport situé à mi-chemin entre Tunis et Sousse. Les vols étaient à destination de Londres, Manchester, Amsterdam, Bruxelles et Saint-Petersbourg.

Aux alentours de 2h30 dans la nuit, un flot continu de bus avec touristes à bord continuait d'arriver à l'aéroport d'Enfidha. La plupart des vols étaient affrétés par le tour opérateur Thomson. Un couple de britanniques arrivé mercredi à Sousse a indiqué que l'organisateur de leur voyage leur a dit "de rentrer". "Nous avons peur, l'endroit n'est pas sûr", a dit un autre jeune homme, prénommé Leon et originaire du Pays de Galles.

Les victimes en majorité touristes

Le bilan de l'attaque contre l'hôtel Riu Imperial Marhaba à Port el Kantaoui, à 140 km au sud de Tunis et près de la ville de Sousse, s'est établi dans la soirée à 38 morts, la "plupart" Britanniques selon le Premier ministre Habib Essid, mais aussi "des Allemands, et des Belges, et des Français". Contacté samedi matin, le Quai d'Orsay n'a pas confirmé la présence de Français parmi les victimes, indiquant procéder "à des identifications". 

Cet attentat, le pire de l'histoire récente de la Tunisie, frappe un pays qui voit monter la menace jihadiste depuis sa révolution en 2011. Elle survient trois mois après l'attaque sanglante contre le musée du Bardo à Tunis, qui avait fait 22 morts dont 21 touristes, qui avait déjà été revendiquée par le groupe État islamique et porté un coup au secteur vital du tourisme.

A. G. avec AFP