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Tunisie

Attaque du musée du Bardo: rassemblement spontané à Tunis pour défendre la démocratie

Plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies à Tunis sur l'avenue Habib-Bourguiba pour défendre les valeurs de al démocratie.

Plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies à Tunis sur l'avenue Habib-Bourguiba pour défendre les valeurs de al démocratie. - BFMTV

L'attaque terroriste perpétrée mercredi en Tunisie contre le musée du Bardo, à Tunis, a fait 19 morts, parmi lesquels 17 touristes, un policier et un civil. L'événement a provoqué de vives réactions de la part des Tunisiens.

Ils voulaient dire non au terrorisme et défendre leur démocratie. Des milliers de Tunisiens se sont rassemblés mercredi pour rendre hommage aux dix-neuf victimes de l'attaque perpétrée par trois hommes armés en milieu de journée au musée du Bardo à Tunis. Nombre d'entre eux s'étaient réunis sur l'avenue Habib-Bourguiba, munis de drapeaux de leur pays et prônant des slogans antiterroristes.

Egalement très choqués par cette attaque qui a coûté la vie à dix-sept touristes, dont deux Français, d'autres citoyens se sont rassemblés devant l'entrée du musée où a eu lieu la tuerie. Les députés tunisiens, réunis à l'intérieur du Parlement, ont observé une minute de silence en hommage aux victimes. Plus tôt dans la journée, des parlementaires s'étaient unis pour chanter ensemble l'hymne national alors que l'attaque terroriste, qui a duré plus de trois heures, était toujours en cours.

 Un rassemblement en France

Le président du parti de l'Avenir Mohamed Sahbi Basly avait assuré mercredi après-midi sur BFMTV que cet évènement allait "souder les Tunisiens". Une déclaration qui semble s'être vérifiée dans la soirée, au vu de la forte mobilisation des citoyens.

En France aussi, un rassemblement a eu lieu mercredi soir à 18 heures place Tardieu pour rendre hommage aux victimes. 

Des Tunisiens prêts à se battre pour la démocratie

Même attristés et profondément choqués par le drame, nombre de Tunisiens se disent prêts à se battre pour conserver leur démocratie, fraîchement établie après le Printemps arabe. Tout comme le père du policier tunisien mort durant l'assaut contre les assaillants du musée du Bardo, qui déclarait dans l'après-midi sur une radio nationale:

"Mon fils est mort mais moi je suis à la retraite, je suis prêt à me battre pour mon pays".

Une profonde émotion et une résistance à toute épreuve qui n'est pas sans rappeler les événements dramatiques qu'a connu la France en janvier et qui, eux aussi, avaient mobilisé en masse les Français.
Johanne Eva Desvages