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Sud-Soudan: la signature d'un accord reportée

Le Président sud-soudanais Salva Kiir (gauche), et son ancien Premier ministre Riek Machar

Le Président sud-soudanais Salva Kiir (gauche), et son ancien Premier ministre Riek Machar - Samir Bol, Zacharias Abubeker-AFP

Etrange conclusion aujourd'hui en Ethiopie, où se déroulent les pourparlers pour un processus de paix au Sud-Soudan, un accord devant être trouvé ce lundi au plus tard. Le texte a bien été signé par le secrétaire-général du parti au pouvoir, et le chef des rebelles qui affrontent l'armée sud-soudanaise depuis décembre 2013, mais pas par le gouvernement, malgré un ultimatum de la communauté internationale.

Ce dernier a en effet émis des réserves et demandé un délai de 15 jours, selon la médiation. "Cette cérémonie de signature n'est pas complète sans la signature du gouvernement", a regretté son chef, Seyoum Mesfin, "ils ont certaines réserves et ont décidé de repartir dans leur pays et mener des consultations". "Le président (sud-soudanais Salva Kiir) reviendra d'ici 15 jours à Addis Abeba pour parachever l'accord de paix", a-t-il ajouté, sans autre détail.

Les négociations entre les camps Kiir et Machar n'ont jusqu'ici abouti qu'à la signature d'une série de cessez-le-feu jamais respectés. Le Soudan du Sud, plus jeune Etat du monde, a proclamé son indépendance en juillet 2011 après 30 ans de conflit contre Khartoum. Il a replongé dans la guerre en décembre 2013, quand des combats ont éclaté à Juba, avant de se propager à l'intérieur du pays, au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par les dissensions politico-ethniques, sur fond de rivalité entre MM. Kiir et Machar, à la tête du SPLM.

la rédaction avec AFP