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Seychelles: au moins 66 blessés dans l'explosion d'un entrepôt, l'état d'urgence levé

Un bâtiment détruit après une explosion dans la zone industrielle de la Providence, aux Seychelles, le 7 décembre 2023

Un bâtiment détruit après une explosion dans la zone industrielle de la Providence, aux Seychelles, le 7 décembre 2023 - MERVYN MARIE / AFP

Le gouvernement des Seychelles avait décrété l'état d'urgence après une explosion dans un entrepôt d'explosifs et des inondations provoquées par "de fortes pluies".

Le président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, a levé jeudi 7 décembre l'état d'urgence qu'il avait décrété dans l'archipel de l'Océan indien après une explosion dans un entrepôt d'explosifs survenue en même temps que de graves inondations.

"À partir de maintenant, le pays n'est plus en état d'urgence, ce qui signifie que les magasins peuvent rouvrir et que la circulation normale du public peut reprendre, à l'exception de la zone industrielle de la Providence" où a eu lieu l'explosion, a déclaré le chef de l'Etat jeudi soir lors d'une conférence de presse.

L'état d'urgence avait été décrété jeudi matin "à la suite d'une explosion dans l'entrepôt d'explosifs de CCCL qui a causé des dégâts majeurs (...) et des importantes destructions provoquées par de fortes pluies".

L'explosion s'est produite dans la nuit de mercredi à jeudi dans la zone industrielle de la Providence, sur l'île de Mahé, provoquant de nombreux dégâts sur place et dans les zones environnantes. "66 personnes ont été admises à l'hôpital", a déploré le chef de l'État lors d'une conférence de presse.

Deux morts dans des inondations

Côté inondations, la chaîne de télévision publique SBC a confirmé que les fortes pluies avaient provoqué de gros dégâts mercredi soir dans plusieurs zones de Mahé, l'île principale. Des photos publiées sur son compte Facebook officiel montrent des maisons effondrées, des glissements de terrain et des fissures importantes sur les routes de l'île.

Le chef de l'État a précisé lors de sa conférence de presse que deux personnes avaient été tuées dans un glissement de terrain.

L'Afrique de l'Est et l'Océan indien sont touchés depuis des semaines par des pluies torrentielles et des inondations liées au phénomène El Niño, qui ont déplacé plus d'un million de personnes en Somalie et fait plus de 300 morts dans la région, très vulnérable au changement climatique et où les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses.

Selon l'ONU, la situation a été aggravée par l'impact conjoint d'El Niño dans le Pacifique, qui engendre des températures anormalement élevées dans l'océan, et du dipôle de l'océan Indien, une divergence des températures de surface de la mer entre les zones occidentales et orientales de l'océan.

El Niño, généralement associé à une augmentation des températures, à des sécheresses dans certaines parties du monde et à des fortes pluies dans d'autres, devrait se prolonger jusqu'en avril.

F.B. avec AFP