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Sénégal: un troisième mort dans des heurts survenus lors d'une manifestation dans le sud du pays

Scènes de protestation de l'opposition dans les rues de Dakar, au Sénégal, le 4 février 2024.

Scènes de protestation de l'opposition dans les rues de Dakar, au Sénégal, le 4 février 2024. - Seyllou / AFP

Un jeune homme de 19 ans est mort samedi 10 février des suites de ses blessures, après avoir participé à une manifestation en lien avec le report de la présidentielle au Sénégal. Il s'agit du troisième mort depuis le début des heurts dans le pays.

Un jeune de 19 ans est mort samedi 10 février des suites de ses blessures reçues lors d'une manifestation dans le sud du Sénégal, portant à trois le nombre de tués dans le pays depuis le début de la crise liée au report de l'élection présidentielle, selon des sources hospitalière et politique ce dimanche.

"Une balle dans la tête"

À Ziguinchor, un "jeune de 19 ans a reçu un projectile sur la tête et il est décédé de ses blessures à la réanimation hier soir", a déclaré à l'AFP un responsable hospitalier sous couvert d'anonymat.

"Il y a eu plusieurs blessés graves pendant les manifestations et l'un est décédé. Il a été atteint d'une balle à la tête", a affirmé Abdou Sané, coordinateur du parti de l'opposition Pastef à Ziguinchor.

Dans la tourmente depuis le report surprise de l'élection présidentielle, le mouvement de contestation ne faiblit pas au Sénégal.

Trois morts en trois jours

Vendredi déjà, un étudiant en géographie à Saint-Louis, ville du nord du pays, est mort dans des circonstances encore non élucidées. Une enquête a été ouverte. Puis, samedi, un vendeur ambulant a succombé à ses blessures à Dakar. Selon ses proches, il a été victime d'un tir de gendarme la veille.

La tension ne faiblit pas et une nouvelle manifestation lancée par un collectif de la société civile, Aar Sunu Election ("Protégeons notre élection") est prévue mardi 13 février.

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Le président Macky Sall a pris de court tout le monde en reportant les élections à trois semaines du scrutin. La décision a été entérinée par l'Assemblée nationale qui voté un ajournement de l'échéance électorale au 15 décembre.

L'Assemblée a aussi voté le maintien au pouvoir de Macky Sall jusqu'à la prise de fonctions de son successeur, vraisemblablement début 2025. Son deuxième mandat expirait officiellement le 2 avril.

JD avec AFP