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Sénégal: le Conseil constitutionnel demande une élection présidentielle avant la fin du mandat de Macky Sall

Le président sénégalais Macky Sall, le 23 juin 2023 à Paris

Le président sénégalais Macky Sall, le 23 juin 2023 à Paris - Lewis Joly / POOL / AFP

Malgré le consensus d'un forum convoqué par Macky Sall, le Conseil constitutionnel sénégalais a annoncé que la présidentielle devrait se tenir avant le 2 avril.

Alors qu'un forum convoqué par le chef de l'État sénégalais avait abouti fin février à un "large consensus" sur le fait que la présidentielle ne pouvait pas avoir lieu avant la fin du mandat de Macky Sall le 2 avril, le Conseil constitutionnel a assuré ce mardi 6 mars qu'elle doit avoir lieu avant cette date.

Le Conseil constitutionnel a par ailleurs rejeté une autre recommandation faite au président Sall et déclaré que la liste des 19 candidats déjà validée par l'institution ne devait pas être révisée.

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Un "coup d'État institutionnel": comment le Sénégal plonge dans la crise
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Le premier tour le 24 mars

Le chef de l'État sénégalais Macky Sall a fixé au 24 mars le premier tour de la présidentielle après des semaines d'une crise profonde.

"Le président de la République a informé le Conseil des ministres de la fixation de la date de l'élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024", dit un communiqué transmis par un porte-parole de la présidence.

La présidence sénégalaise a acté cette accélération brutale du calendrier en annonçant dans la soirée que le Premier ministre Amadou Ba était "libéré" de son poste pour mener campagne. Il est remplacé par le ministre de l'Intérieur Sidiki Kaba, a dit un porte-parole.

Le Conseil constitutionnel était saisi depuis lundi pour avis par le président Sall lui-même. Le chef de l'État lui soumettait des préconisations issues d'un "dialogue national" qu'il avait convoqué la semaine dernière pour tenter de sortir de la crise provoquée par le report de la présidentielle, l'une des plus graves traversées depuis des décennies.

Le président Sall a causé un choc dans un pays présenté comme l'un des plus stables d'une Afrique de l'Ouest secouée par les coups de force en décrétant le 3 février le report de l'élection prévue le 25 février.

Le "dialogue national" était un des éléments de réponse du président Macky Sall à la crise.

L'autre était un projet de loi d'amnistie des actes liés aux violences politiques des dernières années, texte très critiqué alors qu'il est censé dissiper les tensions.

T.P. avec AFP