BFMTV
Sénégal

Présidentielle au Sénégal: une candidate se retire en raison de sa double nationalité franco-sénégalaise

Le drapeau du Sénégal (photo d'illustration)

Le drapeau du Sénégal (photo d'illustration) - SEYLLOU / AFP

Après le retrait de Rosi Wardini, il ne reste plus qu'une seule femme dans la course à la présidentielle, Anta Babacar Ngom, une femme d'affaires.

L'une des deux femmes candidates à la présidentielle reportée au Sénégal a annoncé ce lundi 19 février se retirer de la course en raison d'informations sur sa double nationalité franco-sénégalaise.

"J'ai décidé en toute souveraineté (...) de retirer ma candidature à l'élection présidentielle de 2024", a déclaré Rose Wardini lors d'une conférence de presse à Dakar.

Elle a affirmé qu'elle fournirait "toutes les preuves" à la justice concernant sa nationalité exclusivement sénégalaise, une exigence constitutionnelle pour tout candidat à la présidentielle.

Retenue 48 heures par la police

Gynécologue active auprès de la société civile, Rose Wardini faisait partie des 20 candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel pour participer à la présidentielle initialement prévue le 25 février et reportée par le président Macky Sall.

Convoquée par la police début février à la suite de révélations sur les réseaux sociaux de sa double nationalité franco-sénégalaise supposée, elle a été retenue 48 heures avant de pouvoir repartir.

Le Conseil constitutionnel avait rejeté la candidature de Karim Wade, ancien ministre et fils de l'ex-président Aboulaye Wade, pour cause de double nationalité française et sénégalaise.

Report de la présidentielle

Après le retrait de Rosi Wardini, il ne reste plus qu'une seule femme dans la course à la présidentielle, Anta Babacar Ngom, une femme d'affaires.

Le Sénégal connaît depuis début février l'une des plus graves crises de son histoire post-indépendance à la suite du report de la présidentielle par le président Sall.

Tous les soirs dans Le titre à la une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Céline Kallmann vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
Un "coup d'État institutionnel": comment le Sénégal plonge dans la crise
18:32

Cet ajournement a été invalidé ce jeudi par le Conseil constitutionnel qui a exigé que le scrutin se tienne "dans les meilleurs délais", une décision que s'est engagé à respecter le président Sall.

La nouvelle date du scrutin n'a pas encore été fixée et pourrait l'être à l'issue de concertations menées par le président Sall. Rose Wardini a réclamé que l'élection ait lieu avant la fin du mandat de Macky Sall le 2 avril.

S.R. avec AFP