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Sahel: le ministre des Armées Sébastien Lecornu affirme que l'opération Barkhane n'est "pas un échec"

Sébastien Lecornu à l'Elysée, le 21 juillet 2023.

Sébastien Lecornu à l'Elysée, le 21 juillet 2023. - Bertrand GUAY / AFP

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a défendu l'action française dans le Sahel après la publication d'une lettre ouverte critiquant sévèrement l'opération Barkhane.

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a réfuté lundi l'idée que l'opération Barkhane ait été un échec, en réponse à une lettre ouverte d'une centaine de sénateurs adressée au président français Emmanuel Macron.

"Aujourd'hui le Niger, hier le Mali, la Centrafrique, le Burkina Faso ont rejeté la France, les forces françaises, les entreprises françaises", soulignent les sénateurs LR Roger Karoutchi, Bruno Retailleau et Christian Cambon dans une lettre signée par 94 parlementaires et publiée par Le Figaro.

"À nos dépens, après l'échec de l'opération Barkhane, voilà les milices Wagner, peu sourcilleuses des droits humains ou de démocratie, mais parfaitement disponibles pour tous les dictateurs ou les dirigeants se maintenant au pouvoir en coalisant leurs populations contre l'ancienne 'puissance coloniale'", déplorent les co-signataires.

"Des milliers de vies" sauvées

"Je ne peux pas laisser dire que l'opération Barkhane a été un 'échec'", a réagi Sébastien Lecornu dans une déclaration transmise à des journalistes lundi soir puis publié sur son compte Twitter.

"Notre armée n'a eu de cesse de faire reculer les groupes terroristes au Sahel, sauvant des milliers de vies sur place et protégeant celles des Français des menaces d'attentats sur notre sol", appuie-t-il.

"Barkhane n'a pas été un échec : c'est une faute de dire cela", martèle Sébastien Lecornu, tout en soulignant qu'il y a "bien entendu des leçons à en tirer, comme pour toutes les crises et pour toutes les opérations militaires".

À l'opération Serval lancée en janvier 2013 contre les groupes jihadistes qui avaient conquis le nord du Mali et menaçaient de descendre plus au sud, avait succédé en août 2014 Barkhane, visant les jihadistes disséminés dans les pays de la bande sahélo-saharienne. Le président Emmanuel Macron avait officiellement annoncé la fin de l'opération en novembre dernier.

F.B. avec AFP